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L'avion de combat Rafale de Dassault réalise des essais en Finlande.
© D.R.

Avec ses six plus grosses sociétés du secteur, la France est le quatrième vendeur d'armes mondial

En 2018, le secteur de l'armement (hors entreprises chinoises) a rapporté quelques 420 milliards de dollars (379 milliards d'euros), selon le SIPRI. Dans son classement des 100 premières sociétés du secteurs se trouvent six entreprises françaises, qui font de l'Hexagone le quatrième vendeur d'armes au monde.

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S'il y a bien un secteur qui se porte comme un charme, c'est celui de l'armement. Les ventes d'armes et de services militaires des 100 plus grandes entreprises à travers le monde (hors sociétés chinoises) ont représenté quelques 420 milliards de dollars (379 milliards d'euros) en 2018. Une hausse de 4,6% par rapport à 2017 et de 47% par rapport à 2002, selon les chiffres de l'institut Sipri (Stockholm International Peace Research Institute), publiés le 9 décembre.

Quels français figurent dans le top 100?

Dans ce top 100, on retrouve six entreprises françaises : Thales en dixième position, avec 9,47 milliards de dollars (8,56 milliards d'euros) de ventes d'armement en 2018, selon les critères de Sipri; Naval Group est 21e, avec 4,22 milliards de dollars (3,81 milliards d'euros) ; Safran est 31e, avec 3,24 milliards de dollars (2,93 milliards d'euros) ; Dassault est 34e, avec 2,93 milliards de dollars (2,65 milliards d'euros) ; le Commissariat à l'énergie atomique est 47e avec 2,3 milliards de dollars (2,08 milliards d'euros) ; enfin, Nexter est 83e, avec 1,08 milliard de dollars (980 millions d'euros).

"La croissance globale des ventes d'armes des six sociétés françaises du Top 100 du SIPRI résulte principalement d'une augmentation de 30 % des ventes du fabricant d'avions de combat Dassault Aviation", explique dans un communiqué Diego Lopes da Silva, chercheur pour le programme Arms and Military Expenditure du SIPRI. En 2017, Dassault avait vendu pour 2,1 mds$ (1,9 mds€) d'équipements.

Les ventes d'armes combinées des six entreprises représentent un total de 23,2 milliards de dollars (20,96 milliards d'euros), soit une augmentation de presque 11% par rapport à 2017 (20,92 mds$). La France est le deuxième vendeur d'armes d'Europe, derrière le Royaume-Uni et ses 35,1 milliards de dollars (31,72 milliards d'euros), et le quatrième du monde.

Premier européen du classement, BAE Systems se classe sixième mondial, avec 21,2 milliards de dollars (19,16 milliards d'euros) de ventes d'armes. De leur côté, les quatre entreprises allemandes citées réalisent un total 8,37 milliards de dollars (7,56 milliards d'euros) de ventes.

Les américains toujours en tête

Pour la première fois depuis le début du classement en 2002, le top 5 est monopolisé par les États-Unis. De la première à la cinquième place, on retrouve respectivement Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, Raytheon et General Dynamics. Ces cinq sociétés représentent à elles seules 148 milliards de dollars (133,73 milliards d'euros) et 35% du total des ventes d'armes du Top 100 de 2018. Le total des ventes d'armes des 48 entreprises américaines du classement s'est élevé à 246 milliards de dollars (222,28 milliards d'euros), soit 59% du total de toutes les ventes.

Avec ses 10 sociétés, la Russie réalise 36,2 milliards de dollars (32,71 milliards d'euros) de ventes. Sur les 20% de compagnies non américaines, européennes ou russes, six sont japonaises pour 9,9 milliards de dollars (8,95 milliards d'euros), trois israéliennes pour 8,7 milliards de dollars (7,86 milliards d'euros), trois indiennes pour 5,9 mds$ (5,33 milliards d'euros), ou encore trois sud-coréennes pour 5,2 mds$ (4,7 milliards d'euros). Enfin, on retrouve deux sociétés turques pour 2,8 mds$ (2,53 milliards d'euros), une australienne pour 1,14 md$ (1,03 milliard d'euros), une canadienne pour 1,01 md$ (910 millions d'euros) et une dernière basée à Singapour, pour 1,54 md$ (1,39 milliard d'euros).