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Abdel-Aziz, 18 ans et membre du centre de formation des Spacer's.Photo Spacer's Toulouse

Un volleyeur du centre de formation des Spacer's Toulouse a-t-il été victime de cris racistes en plein match ?

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Le joueur du centre de formation des Spacer's, le club de volley de Toulouse, Abdel-Aziz Doumbia, aurait été la cible de cris racistes venus du public lors d'une rencontre. Les faits remontent au 24 novembre dernier lors de la réception de Brive par l'équipe 2 du club. L'arbitre du match, lui, conteste cette version des faits.  

Alors que la polémique sur le racisme dans le sport enfle, notamment dans le foot en Italie, un jeune joueur de volley-ball du centre de formation des Spacer's de Toulouse aurait été la cible de cris racistes. 

Le joueur concerné est Adbel-Aziz Doumbia, un jeune attaquant-réceptionneur de 18 ans. En réponse à ces supposés cris racistes qui datent du 24 novembre, Doumbia a reçu une belle ovation du public du Palais des Sports de Toulouse, ce week-end, à l'occasion de la réception de Chaumont, comme le rapporte le club sur son compte Twitter. En effet, Doumbia a pu rejoindre l'équipe pro durant la semaine et être inscrit sur la feuille de match face au champion de France 2017.

Des faits datant du 24 novembre 

Le dimanche 24 novembre, l'équipe 2 des Spacer's Toulouse reçoit Brive au Palais des Sports. C'est durant ce match que les cris ont été entendus. Joint par La Dépêche du Midi, Benoît Ognier, l'entraîneur du centre de formation des Spacer's se souvient bien de la scène.

Alors qu'un service se prépare "dans mon dos, j'entends des cris de singes" déclare Benoît Ognier. L'entraîneur se retourne tout de suite vers l'endroit d'où provenaient les cris. "On n'a jamais eu de problèmes avec le club de Brive mais il semblerait que quelques personnes soient venues assister au match et c'est une seule personne en particulier qui a lancé ces cris", dénonce l'entraîneur. Un geste isolé qui a fait sortir de ses gonds ce dernier. 

"Je lui ai dit de tout de suite se calmer et que ce genre de comportement n'avait rien à faire dans les tribunes [...] J'ai très rarement vu de tels incidents mais c'est vraiment regrettable". L'auteur de ces cris aurait ensuite insulté l'entraîneur en créole durant une bonne partie du match. "Le problème, c'est que j'ai deux de mes joueurs qui ont des origines réunionnaises et ils m'ont dit que j'en avais pris plein la tronche durant tout le match", déclare le coach toulousain.

Mais l'entraîneur n'a pas préféré réagir à ce triste spectacle. Concernant l'introduction de Abdel-Aziz Doumbia en équipe pro, Benoît Ognier assure que ce n'est pas juste en réaction à ces faits. "Il est venu avec l'équipe pro parce qu'il avait fait une bonne semaine d'entraînement, c'est un jeune très impliqué et sérieux", déclare-t-il à propos de son jeune joueur.

Rien à signaler pour l'arbitre du match

Mais ces cris racistes ont-ils vraiment eu lieu ? Christian Bernette, arbitre du match, a donné une version différente des faits. "Le monsieur faisait des cris pour perturber les joueurs de Toulouse [...], il n'y a rien eu de raciste" témoigne l'arbitre. "Je n'ai pas trop compris l'énervement du coach de Toulouse, d'ailleurs c'est pour ça que je lui ai mis un carton jaune" au moment des faits se souvient l'arbitre.

Selon l'arbitre, les cris n'étaient "pas orientés vers un joueur" en particulier. "Ce monsieur était seul à crier, il est coutumier du fait mais il n'y a rien de choquant. M. Bernette ajoute que "la Fédération Française de Volley-Ball n’a pas été alertée de l'incident, je n'ai eu aucune demande de rapport à faire".

Les cris racistes deviennent malheureusement de plus en plus fréquents en Europe et parfois en France. Des faits pris très au sérieux notamment en Grande-Bretagne où de nombreux supporters ont été radiés à vie des stades. 

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