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Des Saoudiens et Saoudiennes dans le restaurant d'un hôtel de luxe.© FETHI BELAID / AFP

L’Arabie saoudite met fin à la séparation des femmes et des hommes à l’entrée des restaurants

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Nouvelle avancée pour les femmes saoudiennes, avec tout de même quelques réserves.

Les restaurants et cafés en Arabie saoudite n’ont plus l’obligation de disposer d’entrées séparées pour les femmes, ont indiqué les autorités du royaume ultraconservateur, qui s’est lancé dans un programme de réformes économiques et sociales. Ces établissements devaient jusqu’alors prévoir deux entrées, une pour les hommes seuls et une autre pour les femmes et les familles.

Le ministère des Municipalités et des Affaires rurales a annoncé dimanche sur Twitter la suppression de plusieurs obligations pour les restaurants, dont celle d’avoir « une entrée pour les célibataires et une entrée séparée pour les familles ».

Il n’est pas clair dans l’immédiat si la levée de l’obligation concerne aussi l’intérieur des établissements, où il est fréquent d’avoir une salle pour les hommes seuls et une autre pour les familles, même si ces dernières années certains restaurateurs ont profité d’une relative libéralisation pour créer des salles mixtes. Dans toute l’Arabie saoudite, la norme est que les hommes et les femmes non apparentés ne sont pas autorisés à se mélanger en public. Les écoles publiques et la plupart des universités publiques font encore l’objet d’une ségrégation de genre, tout comme la plupart des mariages saoudiens, souligne le magazine Time.

Une répression accrue

Sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, l’Arabie saoudite est entrée dans un vaste programme de réformes qui comprend un assouplissement des interdictions pesant sur les femmes, avec en particulier l’accès au permis de conduire et la possibilité d’obtenir un passeport sans l’aval d’un tuteur masculin. Il y a encore trois ans, la police religieuse contrôlait sévèrement les hommes et femmes, les chassant hors des centres commerciaux pour aller prier et réprimandant quiconque se mélangeait au sexe opposé.

En parallèle des réformes, le gouvernement a toutefois accentué la répression contre les dissidents et militantes féministes, dont une douzaine sont encore emprisonnées voire, pour certaines, soumises à la torture selon leurs familles et des organisations de défense des droits humains.

Avec Belga