VIDÉO - Rassemblement national : ce que l'on sait de l'agression filmée de Julien Odoul
L'élu du Rassemblement national Julien Odoul a publié vendredi 6 décembre sur son compte Twitter une vidéo dans laquelle on le voit être la cible d'insultes.
by Marie Zafimehy"Insultes publiques, homophobie, menaces de mort... J'ai déposé plainte". Vendredi 6 décembre, l'élu du Rassemblement national (RN) et candidat à la mairie de Sens (Yonne) Julien Odoul a annoncé avoir saisi la justice après avoir été la cible d'injures de la part d'un homme, alors qu'il était attablé dans un restaurant. Une altercation filmée qu'il a partagée sur sur son compte Twitter.
Les mêmes images ont été partagées par le rappeur Booba sur son compte Instagram accompagnées de la légende : "On peut plus boire sa binouze tranquille dans c’pays!!!! Voile-i voilou c’était tout".
Un jeu de mot faisant référence à l'incident survenu lors d'un conseil régional de Bourgogne Franche-Comté en octobre dernier. Julien Odoul, élu régional, avait alors pris à partie une femme qui accompagnait une sortie scolaire, lui demandant de retirer son voile, sous prétexte de respecter le principe de laïcité.
Julien Odoul identifie l'auteur de la vidéo et des injures comme étant Ridowane Khalil, un habitant et commerçant de la commune de Sens. On l'entend proférer des insultes homophobes et menacer l'élu qui reste impassible devant la caméra avant de se cacher le visage et de se lever pour quitter la table. "Ce que l'on voit est un court extrait. Cela a duré bien plus longtemps que ça", raconte Julien Odoul au Parisien.
De son côté, Ridowane Khalil confirme au journal être l'auteur de la vidéo et avoir discuté avec l'élu local, notamment à propos de la controverse sur le port du voile. "On a eu une discussion politique à ce sujet au départ, je lui expliquais que la polémique qu'il a lancée m'a choqué et que cette femme n'avait pas à être stigmatisée pour son voile. À ce moment-là, il a pris ses airs, et je me suis énervé", explique-t-il.
Il nie cependant toute menace de mort. "Ce sera avocat contre avocat, et on s'expliquera, est-ce que je l'ai menacé de mort ? Non ! C'est vrai, je l'ai insulté, mais c'est le karma qui lui retombe dessus, ce qu'il a fait ce n'est pas bien. Je regrette vraiment de lui faire de la pub."
Marine Le Pen défend Julien Odoul
Plusieurs hommes et femmes politiques membres du Rassemblement national ont apporté leur soutien à Julien Odoul. "La bien-pensance considère-t-elle que les menaces contre la famille, l’homophobie, les menaces de mort sont admissibles quand elles concernent un adversaire politique ?" a par exemple interrogé Marine Le Pen, présidente du parti dans un tweet.
Débattons des idées, pas des personnesMarlène Schiappa
Marlène Schiappa s'est également emparée du sujet, dénonçant l'homophobie et les menaces proférées à l'encontre de Julien Odoul. "Si l’on excuse aujourd’hui l’homophobie sous prétexte que la victime est RN, demain l’homophobie sera excusée pour tout le monde. Non ! Débattons des idées pas des personnes" a-t-elle publié sur Twitter. Une réaction trop légère pour Julien Odoul qui regrette auprès du Parisien, que la mobilisation soit plus importante pour "d'autres personnes".