L'oncle de Bachar Al Assad jugé en France : il devra justifier son incroyable fortune

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En Espagne aussi les biens de Rifaat Al Assad sont confisqués. / EFEEFE / DANIEL PEREZ

Rifaat Al Assad est jugé à partir de ce lundi 9 novembre pour blanchiment à Paris. L'oncle de l'actuel président syrien devra justifier la provenance de sa fortune estimé à 700 millions d'euros.  

Sa fortune est estimée à 700 millions d'euros. Rifaat Al Assad jugé devant le tribunal correctionnel pour blanchiment à Paris ce lundi 9 décembre, va devoir justifier la provenance de cette immense fortune. Propriétaire d'un manoir de 600 m²  dans le Val d'Oise estimé à 60 millions d'euros, l'oncle de l'actuel président syrien vit en France de longue date. Concurrent de son frère Hafez Al Assad pour prendre les rênes du pays, il a été contraint de le quitter une première fois en 1984 puis de s'exiler définitivement en 1998. 

Une fortune de 700 M€ au total

Sa fortune en France est estimée à 100 millions d'euros et 600 millions en Espagne ! Cité par Libération, le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke note qu'il s'agit d'"un patrimoine immobilier particulièrement important". Il est vrai que l'oncle d'Al Assad a une famille nombreuse à loger. Il a quatre épouse et seize enfants. Sa "suite" comprendrait 200 personnes au total. 

L'intéressé explique avoir bénéficié de largesses de l'Arabie Saoudite entretenant l'hypothèse d'un retour au pouvoir. Il aurait ainsi touché 75 millions d'euros. Une somme bien éloignée du montant estimé de sa fortune... Ses rivaux dénoncent la vente de biens culturels syriens et le commerce de produits interdits en Syrie. 

Que faire des avoirs saisis ?

Rifaat Al Assad est loin d'être le seul exilé fortuné auquel s'intéresse la justice française, rappelle Libération dans son dossier. Teodorin Obiang, fils du président de la Guinée-Equatoriale, est jugé en appel mardi 10 décembre à Paris. 

Ces procès posent la question du devenir des actifs saisis. Un rapport parlementaire préconise de les confier à des ONG ou à l'Agence française de développement. Une restitution au pouvoir en place dans les pays d'origine est loin d'être toujours souhaitable. C'est le cas en Syrie.