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Le procès de François Barrière, défendu par Me Canis, a débuté lundi 9 décembre devant les assises à Riom. Il est accusé de viol. photo Franck Boileau © BOILEAU FRANCK

L'élu clermontois accusé de viol réaffirme son innocence aux assises du Puy-de-Dôme

Le procès de François Barrière, 44 ans, élu clermontois, s'est ouvert ce lundi 9 décembre devant les assises du Puy-de-Dôme, à Riom. Accusé de viol par son ex-compagne, le 14 octobre 2015, à Clermont-Ferrand, il encourt quinze ans de prison.

Lorsque le président de la cour d'assises lui donne pour la première fois parole, ce lundi matin, au premier jour de son procès, François Barrière, 44 ans, conseiller municipal clermontois (*) accusé de viol de son ex-compagne, il répète ce qu'il a dit tout au long de l'enquête depuis quatre ans : " Non, il n'y a pas eu de relation sexuelle ce soir-là. Depuis cinquante mois j'essaie de prouver mon innocence ". 

Le soir du 13 au 14 octobre 2015, il se rend chez sa compagne, à Clermont-Ferrand. Ils avaient fait connaissance sur Meetic et se fréquentaient depuis deux mois. Une relation, jusqu'à cette nuit-là, sans accro. Le 14, au petit matin, la victime décrit une scène de viol. François Barrière lui aurait imposé une pénétration sexuelle. 

Tendu - " je suis énormément stressé d'être là, cela fait plusieurs nuits que je ne dors pas " - l'accusé, pantalon beige foncé et veste de costume, dit être "constamment ébranlé depuis quatre ans" et affecté aussi par la révélation de l'affaire dans la presse.

Ce matin, plus que les faits, c'est la personnalité de l'accusé que la cour a commencé à aborder. Un enfant couvé par sa mère, décrit l'enquêtrice de personnalité à la barre. "C'est une relation étouffante. Sa mère est tout le temps présente. Il n'arrive pas à grandir, à s'émanciper de cette relation. Cela a des répercussions sur tout. Il apparaît une fagilité psychologique au regard de tout ça". Une relation "acceptée" par le cadet de la famille. Sa soeur aînée témoige ensuite d'un frère qui  "ne voulait pas contrarier ses parents". Elle décrit un homme "très gentil", "doux", "respectueux", "très très croyant". 

(*) Il  est toujours élu mais a été exclu du groupe de droite et du centre où il siégait après la révélation de l'affaire.

Leïla Aberkane