Ce qu'il faut savoir sur le groupement local de traitement de la délinquance créé à Moulins
En centre-ville, des jeunes désœuvrés commettent des délits. Pour répondre à ce problème, un groupement local de la délinquance a été mis en place à Moulins.
Après celui de Montluçon, un groupement local de traitement de la délinquance vient d'être créé à Moulins. Qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?
Ce groupement récemment créé s’est réuni pour la première fois le 13 novembre. Il est présidé par le procureur de la République de Moulins. Lors de la première réunion, le maire et son directeur de cabinet ainsi que le directeur de cabinet de la préfecture, et le directeur départemental de la sécurité publique étaient présents.
Des mesures répressives et préventives
Le groupement est avant tout là pour faire un constat de la délinquance réelle dans un endroit spécifique, prendre des mesures répressives mais aussi préventives.
« L’action se concentre sur le centre-ville où il y a eu des atteintes aux personnes, des violences et des trafics mis en place. On est donc plus dans la répression. Une répression qui avait déjà commencé avant la mise en place du groupement, explique la procureur de la République Emmanuelle Fredon. Des mineurs ont été présentés aux juges des enfants, certains ont été placés dans des centres éducatifs fermés en dehors du département. Des majeurs ont été placés sous contrôle judiciaire. Pour d’autres, les enquêtes se poursuivent »
Un diagnostic sur le territoire
Une prochaine réunion est prévue le 18 décembre, pour faire le point. Si d’autres réunions sont prévues, le groupement est voué à disparaître, une fois que le problème pour lequel il a été créé est résolu. Ce groupement qui pose un diagnostic sur le territoire peut par exemple aider à cibler les endroits où installer les caméras de vidéosurveillance « pour qu’elles aient un effet dissuasif et que leur exploitation aide les enquêteurs », indique par exemple la procureur.
Ce groupement répond à un problème concret d’insécurité qui est à différencier du sentiment d’insécurité.
Marie Collinet