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AVEU D’ECHEC DU GOUVERNEMENT

Baisse du loyer et difficultés d’application de la loi de 2014

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Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, était à l’Assemblée nationale avant-hier, samedi 7 décembre 2019, pour le vote du projet de budget 2020 de  son département arrêté à 75.633.732.151 F CFA et 429.957.427.817 F CFA en autorisation d'engagement. Répondant aux interpellations des députés sur la cherté du loyer, la ministre a reconnu les difficultés pour le gouvernement de faire appliquer la loi de 2014 portant baisse des prix du loyer à Dakar, tout en annonçant la création prochaine d’un «observatoire de l’immobilier» pour y remédier.

Abdou Karim Fofana «reconnaît les difficultés rencontrées dans l’application de la loi de 2014 sur la baisse des loyers à Dakar, dont l’objectif majeur était de soustraire les locataires aux injustices des bailleurs, tout en aidant à réduire les charges des ménages», selon le rapport de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, repris par l’APS. Faisant face aux députés avant-hier, samedi 7 décembre 2019, pour le vote du projet de budget de son département pour l’exercice 2020, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a invoqué des «difficultés» pour le gouvernement de faire appliquer la loi de 2014 portant baisse des prix du loyer dans la capitale.

Pour une meilleure application de la loi sur les loyers, Abdou Karim Fofana égrène des mesures. «Pour pallier les contraintes de son effectivité et surmonter les difficultés constatées dans l’application de cette loi, le chef de l’Etat a demandé l’assainissement du secteur par une profonde réorganisation des professions de promoteur et d’agent immobiliers», ajoute le document, citant le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, qui annonce la création prochaine d’un «observatoire de l’immobilier», dont l’une des missions sera d’«étudier les tarifs des loyers par zone». Car, alors que certains promoteurs immobiliers ont refusé d’appliquer cette loi, d’autres les ont rejoints dans ce refus, procédant parfois par contournement, prétextant de travaux, de réhabilitation de la maison, etc. pour expulser les occupants qui tiennent à l’effectivité de cette loi, pour augmenter les prix du loyer, des mois ou des années après l’entrée en vigueur de la baisse (des loyers), au grand dam des locataires.

L’AMÉLIORATION DU CADRE DE VIE FAIT PARTIE DES PRIORITÉS

Dans un autre registre, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique est revenu sur la pertinence de son département, mais surtout de la politique édictée par le président de la République pour que la population puisse accéder à un cadre de vie décent. Ainsi, répondant aux questions des députés, Abdou Karim Fofana relève que le regroupement dans un même département ministériel les secteurs de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique obéit à l’amélioration du cadre de vie qui fait partie des priorités de l’autorité  au sommet, le président Macky Sall. «Le président de la République, en regroupant les départements de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, a voulu marquer un pas décisif. Pour le quinquennat 2019-2024, il est question de l’amélioration du [cadre de vie] des Sénégalais», a promis Abdou Karim Fofana dans l’APS.

Budget du ministère de l’urbanisme, du logement et de l’hygiene publique : Abdou Karim Fofana «crédité» de 75.633.732.151 F CFA

Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a défendu avant-hier, samedi 7 décembre 2019 face aux députés, le projet de budget de son ministère. Cette année, le gouvernement a prévu un budget  de 75.633.732.151 F CFA, et 429.957.427.817 F CFA en autorisation d'engagement, pour ledit département.

La rubrique «pilotage, gestion et coordination administrative» du budget de ce ministère va bénéficier d’une allocation de 1.812.302.784 F CAF. Les crédits alloués au volet  «aménagement et développement urbain» s’élèvent à 10.319.339.000 F CFA. Celui ayant trait au «logement, la construction d’équipements et d’infrastructures publics» est crédité de 39.772.670.161 F CFA. Alors que le gouvernement a prévu 23.729.420.206 F CFA pour le cadre de vie, selon le rapport de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Il pour objectif de permettre aux Sénégalais d’ici et d’ailleurs de pouvoir s’approprier ces politiques publics qui auront un impact positif dans leur PIB pour une amélioration qualitative.