Rachat de Africamer: Des députés réclament une enquête parlementaire

Le différend Flash Afrique/Port Autonome de Dakar, relatif au rachat de Africamer par des Russes, s’est invité ce dimanche à l’Assemblée nationale lors du passage du ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, Alioune Ndoye. Des députés saisis du problème ont interpellé le ministre sur cette affaire, avant de demander l’ouverture d’une enquête parlementaire.

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En février 2015, M. Alexy Frolov a acquis les actifs de la société « Africamer » qui était restée 9 ans sans trouver un acquéreur pour 9 milliards FCFA. Depuis lors, elle peine à démarrer ses activités à cause des blocages administratifs au Port. Face au ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, rapporte L’Observateur, des parlementaires sont montés au créneau pour demander la lumière sur cette affaire et l’ouverture d’une enquête parlementaire.

« Si les éléments d’informations que nous avons sont exacts, il est urgent qu’on ouvre une enquête parlementaire sur cette affaire pour savoir où se situe la vérité, compte tenu de nos rapports avec la Russie qui est membre du Conseil de sécurité de l’Onu où il y a une réflexion à mener», interpelle Alé Lô, 7e vice-président de l'assemblée nationale.

Abondant dans le même sens, le député Abou Mbacké Dolly d’ajouter : « Africa Flash a racheté à près de 9 milliards F Cfa Africamer et a investi beaucoup d’argent pour démarrer ses activités, mais la Direction de l’Environnement a bloqué les travaux. Nous avons aussi appris que le Port de Dakar veut donner ce marché à des Turcs ».

C’est pourquoi, il a aussi demandé à « l’Assemblée nationale d’ouvrir une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire, pour savoir les dessous de ce deal avec la Turquie ». Parce que, soutient-il, « nous ne pouvons pas accepter qu’on sacrifie des Sénégalais pour les beaux yeux de la Turquie. Il faut absolument cette commission pour savoir comment fonctionne le Port de Dakar ».

Pour sa part, le député Sagne de Gossas avance qu'« il faut prendre ce dossier en main. Parce que ce n’est pas du tout normal, qu’un investisseur qui met une valeur de 10 milliards dans cette opération, qu’on l’empêche de faire son travail. Il faut vraiment qu’on fasse la lumière sur cette affaire ».