Dopage : la Russie exclue des JO de Tokyo 2020 et de Pékin 2022 par l'AMA
"S'ils veulent participer aux Jeux Olympiques ou Paralympiques, les sportifs russes devront démontrer qu'ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage", a annoncé l'Agence mondiale antidopage, lundi 9 décembre.
by Gregory FortunePas de drapeau de la Russie mais tout de même des athlètes russes aux Jeux Olympiques de Paralympiques d'été de Tokyo en 2020 et d'hiver de Pékin en 2022 ? L'Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé lundi 9 décembre d'exclure la Russie des deux prochaines olympiades pour sanctionner la falsification des données de contrôles remises à l'agence.
"La liste complète des recommandations (de sanctions du Comité de révision de la conformité) a été approuvée à l'unanimité" des douze membres du comité exécutif, a déclaré aux médias le porte-parole de l'AMA, James Fitzgerald, à Lausanne, en Suisse.
Le Comité de révision de la conformité recommandait notamment l'exclusion du drapeau russe des JO et de tout championnat du monde pendant quatre ans, avec la possible présence de sportifs russes sous drapeau "neutre".
Contestation possible devant le TAS
"Cela signifie que les sportifs russes, s'ils veulent participer aux Jeux olympiques ou paralympiques ou tout autre événement majeur figurant dans les recommandations, devront démontrer qu'ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage décrits par les rapports Mclaren ou que leurs échantillons n'ont pas été falsifiés", a précisé le porte-parole.
La décision de l'AMA peut être contestée dans un délai de 21 jours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), par l'agence nationale antidopage Rusada, ou par le Comité olympique russe (ROC) ou toute fédération internationale qui serait concernée. L'appel serait en principe suspensif et les sanctions ne seraient applicables qu'une fois confirmées par le TAS.
"Des centaines" de résultats suspects effacés
Parmi les autres mesures approuvées ce lundi 9 décembre par l'AMA figure l'interdiction pendant quatre ans d'attribuer l'organisation de compétitions planétaires (JO et championnats du monde) à la Russie.
Cette suspension est la conséquence de la falsification de données de contrôles antidopage fournies par la Russie à l'Agence mondiale antidopage au début de l'année. Les experts informatiques missionnés par l'AMA ont découvert que "des centaines" de résultats suspects avaient été effacés de ces données, pour certains entre décembre 2018 et janvier 2019, juste avant leur remise.