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Harcèlement en ligne : les signes qui doivent alerter les parents

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De plus en plus d'enfants ou adolescents sont victimes de harcèlement en ligne. Ceux-ci ayant souvent du mal à en parler, les parents doivent apprendre à repérer les signes qui doivent les alerter.

Malgré les interdictions d'inscription en fonction de leur âge, comme c'est le cas sur Facebook et Instagram pour les moins de 13 ans, et la surveillance des parents, il peut arriver que les enfants ou adolescents soient victimes de harcèlement sur Internet. "Il peut être très difficile pour les enfants de parler de leurs expériences ou d'admettre qu'ils sont victimes d'intimidation, c'est pourquoi il est important que les parents sachent si leur enfant est victime d'abus ou d'intimidation en ligne", explique la société de sécurité informatique Eset, dans un communiqué. C'est pour cela qu'elle explique les différents signes qui doivent alerter.

Des changements physiques

La première chose, plus facile à repérer, est un changement physique soudain et inexpliqué. Ainsi, si l'enfant perd brutalement du poids, manque d'appétit ou encore s'il rencontre des problèmes de sommeil ou a l'air stressé dès le réveil, il faut s'interroger.

L'enfant ne veut plus aller à l'école

En cas de harcèlement, en ligne ou à l'école, un repli sur soi-même s'opère souvent. "Si l'enfant prétend régulièrement être malade pour éviter d'aller à l'école, cela peut également indiquer l'existence d'un problème. La plupart des enfants essayent de temps en temps de ne pas aller à l'école mais si cela devient une habitude ou si l'absence se prolonge il peut y avoir une raison plus sérieuse comme la peur d'un conflit avec un intimidateur", explique Eset. C'est la même chose s'il se met à distance de sa famille ou de ses amis.

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Son humeur change

Une nervosité apparente, des sautes d'humeur soudaines, des réponses brusques aux questions... Autant de signes qui peuvent montrer que quelque chose ne va pas. S'ils sont généralement associés à la crise d'adolescence, ils peuvent aussi être la preuve d'une dépression ou d'une déprime, mais aussi de cyberbullying. "Si les changements d'humeur sont régulièrement accompagnés par des réponses acerbes et des réactions nerveuses, il est probablement temps de vérifier si tout va bien. Des réponses comme "bien" ou "OK" ne doivent pas être considérées comme satisfaisantes par les parents - elles ne veulent pas toujours dire que tout est bien ou OK", selon Eset.

Une perte d'intérêt pour ses passions

"Le stade suivant c'est la perte subite d'intérêt pour un hobby ou une passion", indique Eset. Si votre ado adorait jouer au foot, au basket, jouer de la musique ou encore danser, et qu'il n'a soudainement plus envie de pratiquer ce loisir, "cela peut aussi être un signe que quelqu'un lui cause un problème".

Quitter les réseaux sociaux brusquement

Si votre enfant, hyper connecté, coupe brusquement tous ses réseaux sociaux, c'est peut-être parce qu'il y est victime de harcèlement. Il faut donc essayer de discuter avec lui, toujours avec bienveillance, sans le brusquer, et en le rassurant, pour qu'il ne se ferme pas au dialogue.

Que faire en cas de harcèlement en ligne ?

En France, le harcèlement sur Internet est puni par la loi. S'ils sont mineurs et qu'ils ont plus de 13 ans, les auteurs peuvent risquer jusqu'à 1 an de prison et 7500 euros d'amende s'ils s'en prennent à une personne de plus de 15 ans, et 18 mois de prison et 7500 euros d'amende si la victime a moins de 15 ans, indique le site Service-Public. Si le harceleur est majeur, il encoure une peine de 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende, peine maximale pouvant être portée à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende si la victime a moins de 15 ans.

Si un enfant est victime de harcèlement scolaire ou en ligne, il peut appeler anonymement le 3020 (numéro vert géré par la plateforme nonauharcelement.education.gouv.fr), ou le 0800 200 000 (géré par la plateforme netecoute.fr), explique le site de la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés). Ces outils pourront lui apporter de l'aide et un accompagnement dans ce qu'il subit. S'il en parle à ses parents, ils peuvent choisir de porter plainte et collecter des preuves (des captures d'écrans par exemple) eux-mêmes en attendant l'ouverture d'une enquête, ou pour les apporter au moment du dépôt de la plainte.