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Linux, Unix : importante faille dans les VPN, avec injection de données et vol de session

Elle porte la référence CVE-2019-14899 et pourrait causer de gros dégâts. Ubuntu 19.10, Fedora, Debian 10.2, Manjaro 18.1.1, Arch 2019.05, FreeBSD, OpenBSD… la liste des distributions touchées est longue.

De manière générale, elle concerne tous les systèmes utilisant la configuration par défaut de systemd sorti après le 28 novembre 2018. En cause, le changement d’un paramètre rp_filter de « strict » à « loose »… avec des conséquences en cascades.

« Cette vulnérabilité affecte la plupart des distributions Linux et des systèmes d'exploitation Unix comme FreeBSD, OpenBSD, macOS, iOS, et Android et permet à un attaquant présent dans le réseau local de déterminer si un autre utilisateur est connecté à un VPN, l'adresse IP virtuelle qui lui a été attribuée par le serveur VPN, et s'il y a ou non une connexion active à un site Web donné », explique le portail de cybersécurité des systèmes de santé qui reprend la publication sur Seclists de William J. Tolley, Beau Kujath et Jedidiah R. Crandall.

Le portail ajoute : « De plus, l’attaquant pourrait déterminer les numéros des séquences et d'acquittements des sessions TCP en comptant les paquets chiffrés et/ou en examinant leur taille. Cela lui permet d'injecter des données dans le flux TCP et de voler ces sessions. Ces vulnérabilités concernent OpenVPN, WireGuard et IKEv2/IPSec, mais potentiellement aussi d'autres technologies VPN ».

Les chercheurs donnent plusieurs pistes permettant de limiter les dégâts, notamment activer le reverse path filtering et mettre en place le filtrage Bogon.