Retardé
Le projet de sécurisation de l'AOMC entre Collombey-Muraz et Monthey est suspendu
by Isabelle GayDes améliorations environnementales concernant le futur tracé doivent être apportées. Les travaux seront décalés de 2020 à 2022.
Il faudra attendre deux ans supplémentaires avant de voir disparaître le train AOMC au centre du village de Collombey. La procédure du dossier vient en effet d’être suspendue. Une décision prise conjointement par les Transports Publics du Chablais (TPC), les communes de Monthey et de Collombey-Muraz ainsi que le canton.
Une suspension «pas exceptionnelle»
La raison de ce retard est expliqué en partie par les modifications que souhaitent apporter les responsables au projet. «Nous suspendons la procédure afin de répondre favorablement à certaines demandes de riverains et aux compléments exigés par les services cantonaux et fédéraux», explique Grégoire Praz, directeur des TPC.
Ces demandes concernent notamment des améliorations environnementales, telles que les nuisances sonores, la protection des eaux souterraines et le déplacement de la zone de gestion des matériaux hors des quartiers habités.
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Une année pour traiter les oppositions
«Quelques éléments n’étaient pas connus lors de l’élaboration du projet. Un giratoire, préalablement prévu, a été finalement modifié en feux de signalisation. L’impact sonore n’est plus identique et alors de nouvelles analyses doivent être considérées», détaille Grégoire Praz.
Avec cette suspension, le début des travaux est décalé de 2020 à 2022. «Nous avions déjà pris une année de retard sur le programme initial afin de régler les oppositions. A cela, il faut ajouter douze mois supplémentaires d’études. Mais la suspension d’un dossier d’une telle envergure n’est pas exceptionnelle et il n’y a aucune remise en question fondamentale du projet», insiste le directeur des TPC.
Pas une bonne nouvelle pour Collombey
Mais avec ce retard Collombey-Muraz grimace. «Ce n’est pas une bonne nouvelle. Nous attendions avec impatience de pouvoir réaménager notre village», réagit le président Yannick Buttet. «Cependant, nous sommes conscients qu’aujourd’hui les projets prennent du temps et attendons de ce dossier qu’il soit parfait.»
Un projet validé par tous, c’est justement le souhait des TPC. «Nous avions le choix de garder le dossier tel quel et de nous confronter aux oppositions ou de reprendre notre copie pour l’améliorer et présenter un beau projet soutenu par la population», déclare Grégoire Praz.
Pour rappel, le projet, déposé en mars 2018 auprès de l’Office Fédéral des Transports, est devisé à 150 millions de francs. La sécurisation de l’AOMC implique la mise en site propre du chemin de fer entre Monthey et Collombey-Muraz, la démolition des voies sur la route ainsi que la construction d’un tracé indépendant pour le train.