Wow, la bande-annonce de Wonder Woman 1984 est vraiment incompréhensible
by Marie TurcanLe deuxième volet de Wonder Woman a désormais sa première bande-annonce, qui nous aide à bien comprendre les enjeux de ce nouveau long-métrage prévu pour 2020. Ah non, pas du tout. Vraiment. Pas. Du. Tout.
Avez-vous déjà vu des images s’enchaîner les unes après les autres, sans que cela ne forme aucune histoire compréhensible ? Vous devriez jeter un œil à la bande-annonce de Wonder Woman 1984, la suite du film de DC Entertainment sorti en 2017.
Pendant plus de deux minutes, le trailer mis en ligne le 8 décembre 2019 par Warner Bros sublime la notion de « chaos » en enchaînant les plans invraisemblables, les références aux années 80 (tiens, ça c’est original) et les ralentis, beaucoup de ralentis, tellement de ralentis qu’on écrit cette phrase au ralenti.
Décortiquons ensemble la bande-annonce de Wonder Woman
« Ma vie n’a probablement pas été celle que tu imagines », entend-on murmurer Gal Gadot en voix-off, a.k.a. Diana Prince, a.k.a. Wonder Woman, qui est une ambassadrice amazone qui ne vieillit pas et traverse les époques en secouant un lasso magique, donc elle a probablement raison sur ce point.
« As-tu déjà été amoureuse ? » demande Kristen Wiig (la future Cheetah) à Gal Gadot, comme pour être bien sûre de ne pas risquer de passer le test de Bechdel dès le début de la bande-annonce.
L’année est 1984, car c’est écrit dans le titre. Gal Gadot sort d’une berline noire au ralenti puisqu’elle n’a que faire de la grève des transports.
Comme c’est la première fois qu’un film ou une série s’adonne à un retour dans les années 80, on prend réellement plaisir à voir tous ces éléments colorés, ce grand supermarché bondé, ces costumes trop grands, ces téléviseurs trop petits avec un méchant dedans (on sait qu’il est méchant car il est blond et sûr de lui et qu’il apparaît dans des pubs consuméristes).
Puis tout s’accélère.
Wonder Woman tape des gens dans le supermarché, habillée en Wonder Woman, puis elle regarde un avion passer, car elle n’est plus dans le supermarché mais elle est tranquille chez elle avec un gros pyjama des habits de luxe et un maquillage travaillé.
Puis elle marche dans un salon de gala, dans la même tenue avec laquelle elle est sortie de la berline il y a 12 secondes, ce qui laisse à penser que la chronologie des faits commence à se brouiller. Tenons bon.
Il faudra du courage, car niveau concordance des temps, ça commence à réellement partir en sucette : Steve Trevor (Chris Pine) est de retour, lui qui était un love interest trentenaire en 1914 semble être toujours trentenaire en 1984, ce qui est audacieux mais étrangement pas plus incohérent que le reste de la bande-annonce, c’est dire.
C’est parti, on arrive sur un très gros bateau !
Le méchant a un cristal de méchant.
Il a aussi un sourire de méchant.
Wonder Woman, quant à elle, a un lasso brillant et ne se bat qu’au ralenti, contrairement à la bande-son qui part dans tous les sens sans être raccord avec le rythme des scènes d’action.
Pas le temps de niaiser, direction une zone de conflit avec des bâtiments qui fument, un hélicoptère et des murailles qui explosent. Que fait-on ici ? Qui êtes-vous ?
Wonder Woman se bat encore…
MAIS QUI VOILÀ
Ce sont les Amazones !
Celles qui, à elles seules, avaient sauvé le premier opus (et Warner Bros l’a apparemment bien compris), sont visiblement de retour — quand, comment, pourquoi, difficile de le dire, mais elles gèrent l’épreuve des poteaux de Koh Lanta avec un certain brio.
Wonder Woman se bat encore, un camion se retourne, Chris Pine a les cheveux dans le vent, Wonder Woman accroche son lasso à un ECLAIR ( !), une mitrailleuse se déclenche et Wonder Woman devient soudain Wonder Woman version shiny !
Voilà c’est terminé.
Qui a compris quelque chose ?