La livre continue de grimper à 4 jours des élections britanniques
by AWPLa livre prenait 0,18% face au dollar à 1,3163 dollar, après être montée trois heures plus tôt jusqu’à 1,3181 dollar, un niveau plus vu depuis mai dernier.
La livre sterling continuait lundi d’évoluer à des plus hauts depuis plusieurs mois face à l’euro et au dollar, au début d’une semaine dominée par les élections au Royaume-Uni et les banques centrales américaine et européenne.
Vers 09h45 GMT (10h45 HEC), la livre prenait 0,18% face au dollar à 1,3163 dollar, après être montée trois heures plus tôt jusqu’à 1,3181 dollar, un niveau plus vu depuis mai dernier.
Face à l’euro, elle prenait 0,11% à 84,07 pence pour un euro. Vers 06h30 GMT, elle a atteint 83,94 pence pour un euro, un plus haut depuis mai 2017.
«En regardant la livre sterling, il est évident que les cambistes misent sur une majorité des conservateurs au Parlement», a commenté Hussein Sayed, analyste for FXTM.
Pour le marché, une victoire de l’actuel Premier ministre, Boris Johnson, le 12 décembre, est synonyme de résolution rapide du Brexit, alors que ce processus pénalise l’économie du pays depuis trois ans et demi.
Mais c’est aussi l’assurance que le programme du leader travailliste Jeremy Corbyn, comprenant des nationalisations et une hausse des taxes pour les plus riches, ne sera pas mis en oeuvre.
En ce sens, l’avance attribuée à Boris Johnson dans les sondages dope la devise britannique, qui pourrait enregistrer sa cinquième séance de hausse d’affilée.
Face au dollar, «même le bouillonnant rapport sur l’emploi américain publié vendredi n’a pas réussi à freiner l’élan à la hausse de la livre par rapport au dollar», même si elle a clôturé en légère baisse vendredi, ont souligné Lee Hardman et Fritz Louw, analystes pour MUFG.
Avec 266'000 emplois créés en novembre, un chiffre bien supérieur aux projections des économistes (+182'000), le marché du travail américain a continué d’afficher une santé insolente.
Malgré ces chiffres impressionnants, la réaction du marché a été plutôt discrète, la hausse du billet vert restant mesurée, selon Kit Juckes, analystes pour Société Générale.
Cette semaine, hormis les élections au Royaume-Uni, les cambistes s’intéresseront notamment aux réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, où Christine Lagarde officiera comme gouverneure pour la première fois.
Si aucune décision sur les taux n’est attendue, les banquiers centraux «devront expliquer leur stratégie», a estimé Ulrich Leuchtmann, pour Commerzbank.