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Jack Bannon campe le futur majordome de Batman dans « Pennyworth ». — Amazon Prime Video

« L’univers de Batman est aussi vaste et riche que la mythologie grecque »

Le fidèle majordome de Batman est le héros de « Pennyworth », série d’espionnage dans le Londres des années 1960, disponible ce lundi sur Amazon Prime Video

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Un préquel sur la jeunesse d’Alfred Pennyworth, le majordome de Batman. Adieu Gotham, Pennyworth, disponible lundi sur Amazon Prime Video, se déroule dans un Londres des années 1960, aussi glamour que sombre et violent. La série en 10 épisodes se concentre sur la jeunesse de celui qui deviendra le fidèle serviteur de Bruce Wayne, et sa relation naissante avec les parents du superhéros, Thomas Wayne et Martha Kane.

« Je suis de Londres comme Alfred Pennyworth. J’avais vraiment envie de faire quelque chose ici, confie à 20 Minutes, Bruno Heller, le créateur et producteur exécutif de Pennyworth. J’aime les récits d’origine. C’était l’occasion de faire une histoire alternative, de créer un Londres qui n’avait jamais été vu avant. En tant que scénariste, c’est un challenge sympa de travailler à partir d’un matériel préexistant. »

Le showrunner à qui l’on doit déjà Rome s’était déjà aventuré dans l’univers de l’homme-chauve-souris avec Gotham. Cette série de la Fox s’intéressait déjà à un personnage secondaire de Batman, l’inspecteur James Gordon. « L’univers de Batman est aussi vaste et riche que la mythologie grecque ! Et ce monde est en perpétuelle expansion. Ma préférence ne va pas vers les superhéros. En tant qu’Européen, je ne les comprends pas vraiment. Ces gars costumés avec des superpouvoirs sont typiquement Américains », raconte Bruno Heller.

« La dernière chose qu’Alfred Pennyworth souhaite, c’est devenir majordome »

Et d’expliquer son intérêt pour l’acolyte du Chevalier noir : « Actuellement, c’est important à la télévision de pouvoir construire des séries sur des personnages connus. Tout le monde connaît Alfred Pennyworth, mais personne ne sait rien sur lui. Alors qu’il a été campé par de grands acteurs comme Michael Caine, Sean Pertwee ou Jeremy Irons, son passé reste un mystère ».

Dans Gotham, Alfred Pennyworth, joué par Sean Pertwee, était un gentil au passé sordide maîtrisant tout aussi bien l’art de servir du thé que celui du combat. Ici, Jack Bannon, vu notamment dans Les Enquêtes de Morse, campe un fringant, charmant et léger Alfred Pennyworth, dans la lignée de la performance de Sean Pertwee et de Michael Caine dans la trilogie de Christopher Nolan  Dark Knight, en raison des flashbacks en temps de guerre.

« Une fois que vous avez saisi qu’il est un Cockney, un Londonien issu de la classe ouvrière habitant l’Est de la ville et un ancien soldat, vous comprenez le caractère du personnage », estime le scénariste. L’affabilité du futur père de substitution du Chevalier noir masque un syndrome de stress post-traumatique (SSPT). « La moralité qu’il apporte à Batman et au jeune Bruce Wayne est celle de quelqu’un qui sait ce qu’est la violence, la rejette et ne l’utilise qu’en dernier recours, mais avec beaucoup de talent », commente le créateur.

Alfred Pennyworth travaille dans une boîte de nuit et aspire – au grand dam de son père, majordome – à monter son entreprise dans la sécurité. Cet homme de peu de moyens veut se faire un nom : « La dernière chose qu’il souhaite c’est devenir majordome, s’amuse Bruno Heller, alors qu’on sait ce qu’il va devenir. Il ne veut pas être au service de quelqu’un mais être son propre maître. »

« Thomas et Martha sont les deux faces de Batman »

Mais son destin va croiser celui des richissimes Martha Kane (Emma Paetz, repérée dans Gentleman Jack) et Thomas Wayne (Ben Aldridge, vu dans Fleabag), avec qui il va se lier d’amitié. « On a beaucoup disserté du père de Bruce Wayne, Thomas, mais on ne parle pas assez de la mère de Batman. C’était important de faire d’elle un personnage complexe, avec de la substance. Thomas et Martha sont les deux faces de Batman. De son père, il a hérité son caractère analytique, le sens de la justice, de la vérité, de sa mère, l’impulsivité, le côté justicier idéaliste », résume Bruno Heller. Au lieu de présenter Martha comme la philanthrope dépeinte dans les comics, elle devient ici une espionne, qui n’est pas insensible au charme de son futur domestique.

Alfred Pennyworth se retrouvera mêlé à une série d’aventures impliquant de mystérieuses sociétés secrètes voulant remodeler la Grande-Bretagne, avec ou sans le soutien de sa Majesté, des méchants excentriques tels que Bet Sykes (Paloma Faith), petite femme pimpante qui suinte la menace ou Lord Hardwood et son inénarrable cape (Jason Flemying), et quelques emprunts bien sentis à James Bond. Un régal royal !

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