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La pilule en forme d'étoile de mer, avec dans chaque bras des doses d'hormones. Crédits : Tiffany Hua

Ils développent une pilule contraceptive à ne prendre qu’une seule fois par mois

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Une équipe de chercheurs du MIT développe actuellement une pilule contraceptive à ne prendre qu’une seule fois par mois. Des essais cliniques pourraient bientôt être programmés.

En France, la pilule contraceptive constitue la première méthode contraceptive. Elle présente malgré tout quelques inconvénients. Les effets secondaires – ballonnements, sensibilité de la poitrine, nausées ou encore maux de tête – sont un exemple. Certaines femmes arrêtent également de prendre la pilule car elles jugent ce mode de contraception contraignant. Il faut en effet la prendre tous les jours, et ne serait-ce qu’un seul oubli peut augmenter les chances de tomber enceinte.

Partant de ce dernier principe, une équipe de chercheurs du MIT, aux États-Unis, tente de développer une pilule qui ne pourrait être prise qu’une fois par mois. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Une pilule en forme d’étoile de mer

Pour cette étude, financée par la Fondation Bill & Melinda Gates, les chercheurs ont mis au point une capsule qui, une fois dans l’estomac, se dissout et libère une pilule en forme d’étoile de mer.

À l’intérieur des six branches de la structure sont confinées des doses de lévonorgestrel, le progestatif de synthèse que l’on retrouve notamment dans la pilule du lendemain. Cette méthode permet alors de libérer les hormones progressivement, branche par branche.

Pour ces travaux, l’un des principaux défis consistait à mettre au point de nouveaux polymères capables de survivre plusieurs jours dans l’environnement très acide de l’estomac. Après en avoir testé plusieurs dans du liquide gastrique simulé, ils ont finalement jeté leur dévolu sur un type de polymère bien connu : le polyuréthane.

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Crédits : GabiSanda / Pixabay

Jusqu’à 29 jours de protection chez les porcs

Pour les tests, les chercheurs se sont tournés vers les porcs. Les premiers essais ont été très concluants. Les pilules ingérées ont permis de protéger les animaux pendant 29 jours en moyenne. Les chercheurs n’ont décelé aucun effet secondaire, ni aucune obstruction de l’appareil digestif.

Christine Metz, de l’Institut de recherche médicale Feinstein à New-York (États-Unis), a jugé cette étude très prometteuse. Elle souligne en revanche que si les porcs ressemblent davantage aux humains que les souris, ces animaux restent encore très différents du point de vue métabolique.

« Les porcs ont des cycles légèrement plus courts et leurs règles sont différentes de celles des femmes, explique-t-elle. Les mécanismes et le rythme de la digestion des aliments sont également très différents de ceux des humains ».

Des premiers tests cliniques pourraient néanmoins être programmés dès 2021, le temps pour les chercheurs « d’optimiser les matériaux nécessaires au maintien de la forme posologique pour la période désirée et la libération complète des hormones dans le délai prescrit », écrivent-ils.

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