https://positivr.fr/wp-content/uploads/2019/12/Copie-de-POSITIVR-Une-18.jpg
Photo : Shutterstock

Ce texte sensible et juste décrypte les émotions des tout-petits

De crise de larmes en crise de larmes, votre enfant vous épuise ? Lisez ce texte qui devrait vous remonter le moral et vous éclaircir les idées.

by

Qu’est-ce qu’un enfant « difficile » sinon un enfant frustré qui ne parvient pas à exprimer ses envies et ses besoins les plus profonds ? C’est ce que rappelle ce texte très juste, écrit par Dejah Roman et partagé sur Facebook par la blogueuse Mary Backstrom.

Que l’on soit parent ou non, difficile de supporter les crises de colère des tout-petits. À la maison ou dans les lieux publics, les hurlements et les pleurs sont en effet parfois compliqués à gérer tant ils semblent injustifiés ou disproportionnés. Nos enfants ne seraient-ils que de petits diables programmés pour nous faire craquer ?

Habituée à raconter son quotidien de maman sur les réseaux sociaux, Mary Backstrom a souhaité partager avec ses abonnés un texte qui, dans les moments difficiles de sa vie de mère, lui a apporté le réconfort et l’éclairage dont elle avait besoin. Les voici :

« J’ai 2 ans. Je ne suis pas terrible… Je suis frustré. Je suis nerveux, stressé, accablé et confus. J’ai besoin d’un câlin. »

Tiré du journal d’un enfant de 2 ans :

Aujourd’hui, je me suis réveillé et je voulais m’habiller seul, mais on m’a répondu : « Non, nous n’avons pas le temps, laisse-moi le faire. »

Cela m’a rendu triste.

Je voulais me nourrir pour le petit déjeuner mais on m’a dit : « Non, tu vas mettre le bazar, laisse-moi le faire pour toi. »

Cela m’a frustré.

Je voulais marcher jusqu’à la voiture et monter par moi-même, mais on m’a répondu : « Non, il faut y aller, on n’a pas le temps. Laisse-moi faire. »

Cela m’a fait pleurer.

Je voulais sortir de la voiture tout seul, mais on m’a répondu: « Non, nous n’avons pas le temps, laisse-moi faire. »

Cela m’a donné envie de fuir.

Plus tard, j’ai voulu jouer avec des blocs mais on m’a répondu « non, pas comme ça, comme ça… »

J’ai décidé que je ne voulais plus jouer avec des blocs. Je voulais jouer avec une poupée que quelqu’un d’autre avait, alors je l’ai prise. On m’a dit : « Non, ne fais pas ça ! Vous devez partager. «

Je ne sais pas trop ce que j’ai fait, mais cela m’a rendu triste. Alors j’ai pleuré. Je voulais un câlin, mais on m’a dit: « Non, ça va, retourne jouer. »

On me dit que le moment est venu de rentrer. Je le sais parce que quelqu’un n’arrête pas de dire : « Va chercher tes jouets. »

Je ne sais pas quoi faire, j’attends que quelqu’un me le montre.

« Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu restes planté là ? Ramasse tes jouets, maintenant ! »

Je n’avais pas le droit de m’habiller ou de déplacer mon propre corps pour aller là où je devais aller, mais maintenant on me demande de ramasser des choses.

Je ne suis pas sûr de ce que je dois faire. Est-ce que quelqu’un est censé me montrer comment procéder ? Où est-ce que je commence ? Où vont ces choses ? J’entends beaucoup de mots mais je ne comprends pas ce qu’on me demande. J’ai peur et ne bouge pas.

Je me suis allongé sur le sol et j’ai pleuré.

Quand il était l’heure de manger, je voulais prendre ma propre nourriture mais on m’a répondu : « non, tu es trop petit. Laisse-moi faire. »

Cela m’a fait me sentir petit. J’ai essayé de manger la nourriture devant moi mais je ne l’ai pas mise là où il fallait et quelqu’un n’arrêtait pas de dire : « tiens, essaye ça, mange ça… » en me fourrant des choses dans la bouche.

Je ne voulais plus manger. Cela m’a donné envie de jeter des choses et de pleurer.

Je ne peux pas descendre de la table parce que personne ne me laissera… Parce que je suis trop petit et que je ne peux pas. Ils continuent à dire que je dois prendre une bouchée. Cela me fait pleurer plus. J’ai faim, je suis frustré et triste. Je suis fatigué et j’ai besoin de quelqu’un pour me tenir. Je ne me sens pas en sécurité ou en contrôle. Cela me fait peur. Je pleure encore plus.

J’ai deux ans. Personne ne me laissera m’habiller, personne ne me laissera bouger mon corps là où il doit aller, personne ne me laissera m’occuper de mes propres besoins.

Cependant, je suis censé savoir comment partager, « écouter » ou « attendre une minute. » On s’attend à ce que je sache quoi dire et comment agir ou gérer mes émotions. Je suis censé rester immobile ou savoir que si je lançais quelque chose, il pourrait se casser… Mais je ne SAIS PAS ces choses.

Je ne suis pas autorisé à pratiquer mes compétences en matière de marche, de poussée, de traction, de fermeture éclair, de boutonnage, de versement, de service, d’escalade, de course, de lancer ou à faire des choses dont je sais être capable. Les choses qui m’intéressent et me rendent curieux, ce sont des choses que je ne suis PAS autorisé à faire.

J’ai deux ans. Je ne suis pas terrible… Je suis frustré. Je suis nerveux, stressé, accablé et confus. J’ai besoin d’un câlin. »

Des mots simples et justes qui donnent un éclairage différent sur les humeurs des tout-petits… Des mots à partager avec tous les parents à bout de nerfs !