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 © Alain ROBERT/SIPA

Jean-Luc Mélenchon : condamné, il accuse "la macronie" et ironise sur François Bayrou

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Le leader de la France insoumise a été condamnée ce mardi 9 décembre dans l'affaire de la perquisition houleuse des locaux de la France insoumise. Il a réagi à son condamnation.

[Mis à jour le 9 décembre 2019 à 11h15] Le tribunal de Bobigny a condamné Jean-Luc Mélenchon ce mardi 9 décembre, pour "actes d'intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l'autorité publique, rébellion et provocation" à 3 mois de prison avec sursis et 8000 euros d'amende dans l'affaire de la perquisition houleuse au siège de la France Insoumise. Le leader de la France Insoumise n'a pas été condamné à une peine d'inéligibilité. Les juges ont ont donc estimé que le comportement du député des Bouches-du-Rhône lors de la perquisition au siège de son parti politique, en octobre 2018, n'entrait pas dans le cadre de la légalité. Alexis Corbière a quant à lui été relaxé. 

"Les magistrats ont peur", dit Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a réagi à la sortie du tribunal de Bobigny, faisant part de son agacement face à "ce cirque juridique et médiatique" et laissant entendre que la décision de justice a été prise sous la pression du pouvoir.  "Les magistrats ont peur. Comme vous le savez ils sont menacés par les policiers. De quoi s'agit-il ? C'est une feuilleton judiciaire inventé par Belloubet et Macron. Là vous avez la fin de la saison 1. A chaque saison, il y a des événements spectaculaires, des auditions, etc...".

Le leader de La France Insoumise formule avec davantage de précisions ses accusations à l'égard des autorités : "Dorénavant, les policiers - on va appeler ça comme ça - ont le pouvoir de menacer les juges, sans que madame Belloubet ne dise rien, ils ne sont condamnés à rien, jamais poursuivis, jamais auditionnés. Nous on est condamnés, on peut nous emmenés comme ça alors qu'on est en pleine activité politique, en plein débat politique national. C'est vrai pour nous l'opposition, mais les macronistes règlent aussi leurs comptes avec leurs amis comme ça, c'est le cas de monsieur Collomb, de monsieur Bayrou, qui étaient des amis gênants et qui se retrouvent maintenant à avoir maille à partir avec la justice". Et d'ajouter : "Je dénonce cette instrumentalisation politique de la justice".

Jean-Luc Mélenchon a ajouté sur son compte Twitter ce lundi matin : "La honte est pour ceux qui ont commandité ce cirque médiatico-judiciaire. Je porte ma, condamnation pour rébellion comme une décoration. Je félicite les policiers généreusement indemnisés pour leurs atroces souffrances et nombreuses journées d'arrêt de travail".