Institut Gustave-Roussy
Une nouvelle technique pourrait révolutionner la chirurgie du cancer du sein
L'Institut Gustave-Roussy achève sa phase de tests cliniques pour la chirurgie du cancer du sein par robot-assisté. Cette méthode permet de combiner ablation du sein et pose d'un implant mammaire en une seule opération, en laissant très peu de cicatrice.
by Chloé SavellonRetirer un sein malade et le remplacer immédiatement après par un implant grâce à un robot-assisté. Tel est le projet ambitieux de l’Institut Gustave-Roussy, spécialisé dans le cancer. Des phases cliniques au sein de l’établissement situé à Villejuif (Val-de-Marne) sont actuellement sur le point de s’achever.
La méthode développée, la première de ce genre dans le monde, consiste à proposer une double intervention de mastectomie (ablation du sein) et de reconstruction mammaire pratiquée en une fois. Elle s’adresse aux femmes présentant une tumeur, mais aussi à celles souhaitant prévenir la survenue d’un cancer du sein.
Cette chirurgie d’ablation totale du sein, avec reconstruction mammaire simultanée par prothèse a été réalisée à partir du robot Da Vinci Xi. Elle permet de placer les incisions sous l’aisselle.
Une opération moins traumatisante
Le robot se charge d'opérer la patiente et de retirer le sein. Le médecin prend ensuite le relais pour y insérer l'implant. L’un des avantages de cette méthode est qu’elle laisse une cicatrice discrète située au niveau de l’aisselle, pas plus grosse que quatre ou cinq centimètres.
Cette technique qui pourrait être “officiellement autorisée dans les prochains mois” selon nos confrères de Franceinfo, s’inscrit dans la volonté marquée de l’Institut Gustave Roussy d’opérer les seins “sans les mutiler”, en accordant une grande importance à la reconstruction mammaire.
“L’objectif est de proposer, dans le cadre réglementé et sécuritaire d’un essai clinique, une alternative chirurgicale, plus esthétique et moins traumatisante psychologiquement aux femmes qui doivent subir une ablation du sein suivie d’une reconstruction immédiate”, expliquait en 2016 sur le site de l'institut, le Dr Benjamin Sarfati, chirurgien plasticien oncologue à Gustave-Roussy à l’origine de cette innovation médicale.