3 mois de prison avec sursis et 8 000 euros d'amende : Mélenchon lourdement condamné après la perquisition houleuse à son QG
by valeursactuelles.comPoursuivis, notamment, pour rébellion et provocation, plusieurs membres de LFI connaissent leur peine, ce lundi.
Il n’a eu de cesse d’affirmer qu’il s’agissait d’un « procès politique », que la justice était « instrumentalisée ». Ce lundi 9 décembre, Jean-Luc Mélenchon a été condamné par le tribunal correctionnel de Bobigny à trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende dans l’affaire des perquisitions houleuses au siège de La France insoumise, rapporte notamment Le Figaro.
« La République c'est moi »
Le député était jugé pour « actes d’intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l’autorité publique, rébellion et provocation ». « C’est une comédie judiciaire pour me flétrir (…) c’est organisé pour me donner un coup, à moi et mes amis, et c’est déplorable, parce qu’il y a bien d’autres manières de me combattre », a jugé le leader du mouvement à la sortie de la salle d'audience, rapporte Le Monde. Dans le même temps, Alexis Corbière a été relaxé, Bastien Lachaud a été condamné à 6 000 euros d’amende. Manuel Bompard a écopé d’une amende de 7 000 euros, mais pas de peine de prison. Le président de l’association « L’Ère du peuple » Bernard Pignerol et l’attachée de presse de LFI ont, eux, été condamnés à des amendes entre 2 000 et 7 000 €.
Le 16 octobre 2018, des policiers et magistrats avaient mené des perquisitions au siège de La France insoumise dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris. L’une portait sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 ; l’autre sur les assistants parlementaires d’eurodéputés du parti. Ce jour-là, plusieurs insoumis s’étaient opposés aux représentants de l’État et Jean-Luc Mélenchon avait bousculé, notamment, un policier. « La République c'est moi », « ma personne est sacrée », avait-il alors lâché, tandis que la scène était filmée en direct.