Revitalisation de la rue Leclerc, à Montargis : 70 immeubles seront achetés

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Le programme "Action coeur de ville" donne des outils pour redynamiser le quartier. © JB Dos Ramos

C'est un programme à une dizaine de millions d'euros : pour mener à bien le projet de revitalisation de la rue du Général-Leclerc, à Montargis, l'Agglomération vient d'opter pour un Droit de préemption urbain (DPU) renforcé.

Lors du dernier conseil d’agglomération, le 21 novembre dernier, les élus ont décidé d’instituer un Droit de préemption urbain (DPU) renforcé, dans le cadre du projet de revitalisation de la rue Leclerc, à Montargis.

En tout, six secteurs sont concernés, soit 70 immeubles qui seront achetés pour permettre de remodeler ce quartier du centre-ville en perte de vitesse. Pour mener à bien cette opération, l’Agglo a transféré son droit de préemption à l’Établissement public foncier (EPFLI) Cœur de France, mais il fallait aller plus loin.

"Il nous fallait un DPU renforcé, pour agir sur les copropriétés."Benoit Digeon (maire de Montargis)

Le programme qui débute a pu voir le jour grâce à "Action Cœur de ville", qui donnera à 222 villes les moyens de revitaliser des secteurs. "C’est une opportunité sans égal", poursuit Benoit Digeon.

« L’idée, c’est de restructurer les surfaces commerciales de la rue en les agrandissant et de remettre de l’habitat dans les étages. Dans de nombreux immeubles, il faut passer par les boutiques pour accéder aux étages. Nous ferons des accès extérieurs. »

Trois immeubles déjà acquis, pour 440.000€

Mais pour engager les travaux, il est nécessaire de préempter, c’est-à-dire de se porter acquéreur en cas de vente. Depuis mai 2019, trois immeubles ont déjà été acquis par l’EPFLI, pour un montant de 440.000€.

La rue Leclerc est aujourd’hui au cœur d’une sorte de jeu de Monopoly : une fois chaque secteur acquis ou quasiment acquis, travaux et améliorations pourront commencer. L’Epareca (Établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux) s’occupera des surfaces commerciales, tandis que la question de l’habitat sera à la charge d’Action logement et de la Caisse des dépôts et consignations, qui ira chercher des investisseurs.

"Il y en a pour 10 à 15 ans"

Tout ne se fera évidemment pas en un jour. "Il y en a pour 10 à 15 ans", juge le maire de Montargis, qui évoque une opération à une dizaine de millions d’euros. "Dans un premier temps, on saisit les opportunités d’achat des immeubles. L’EPFLI va également écrire à tous les propriétaires pour savoir leurs intentions."

Le portage de l’opération par l’EPFLI est financé par la ville de Montargis à hauteur de 1,5% par an du montant des opérations réalisées.

Précision importante, il n’y aura quasiment pas de démolitions, sinon peut-être à l’arrière de certains bâtiments pour réaménager des accès. L’objectif est bien de conserver et de mettre en valeur le patrimoine, tout en créant des surfaces commerciales plus grandes et modernes et en réhabilitant l’habitat souvent vétuste dans ce secteur.

Tout un programme, visant à ramener du flux et de l’activité dans cette artère du centre-ville de Montargis.

Pascale Auditeau