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Jean-Luc Mélenchon lors de son arrivée au tribunal, le 9 décembre 2019. © AFP - STEPHANE DE SAKUTIN

Perquisition au siège de LFI : Jean-Luc Mélenchon condamné à trois mois de prison avec sursis

Jean-Luc Mélenchon a été condamné ce lundi à trois mois de prison avec sursis par le tribunal de Bobigny, dans l'affaire de la perquisition dite "houleuse" au siège de La France insoumise, en octobre 2018.

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Jean-Luc Mélenchon a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 8.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Bobigny ce lundi.

Alexis Corbiere est relaxé, Manuel Bompard est condamné à 7.000 euros d’amende, Bastien Lachaud à 6.000 euros d’amende, Bernard Pignerol à 8.000 euros d’amende. Muriel Rozenfled, l’attachée de presse de LFI, à 2.000 euros d’amende.

Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches étaient poursuivis notamment pour rébellion et provocation lors d'une perquisition agitée au siège de la France insoumise en octobre 2018. 

Enfin je suis un rebelle officiel ! - Jean-Luc Mélenchon

A la sortie du tribunal, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau dénoncé "un procès politique contestable en droit", comme il le fait depuis le début de l'affaire. "Enfin je suis un rebelle officiel", à 68 ans, "c'est une affaire de patience", a ironisé le leader de La France insoumise. "Je suis en train de répondre de ce cirque médiatico-juridique alors que je suis en pleine bataille contre le gouvernement pour lui faire abolir sa loi sur les retraites", a-t-il également déploré.

"La République c'est moi !"

Les images de la perquisition agitée au siège de la France insoumise avaient été diffusées en boucle à l'époque. Policiers et magistrats étaient venus mener une perquisition au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris, l'une sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de LFI - confiées depuis novembre à des juges d'instruction. 

Plusieurs membres de la France insoumise s'étaient interposés. Jean-Luc Mélenchon avait bousculé un représentant du parquet et un policier, appelé ses lieutenants à "enfoncer la porte" pour entrer dans les locaux où la perquisition était en cours, criant "la République c'est moi" ou encore "ma personne est sacrée".

Lors de l'audience de deux jours fin septembre, le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis à son encontre, estimant qu'il avait mené "un acte de résistance violente avec usage de la force".