Tokyo a grimpé, les Bourses chinoises ont stagné

Le Nikkei a terminé en hausse de 0,33% et le Topix s’est apprécié de 0,51%. Le Hang Seng a terminé au point mort. Idem pour Shanghai (+0,08%) et Shenzhen (+0,01%).

Tokyo en légère hausse, les places chinoises stables: les principales Bourses asiatiques ont plutôt retenu leur souffle lundi avant un agenda chargé cette semaine et le suspense persistant sur un éventuel accord commercial sino-américain à court terme.

La Bourse de Tokyo a signé lundi sa troisième séance de hausse consécutive, mise en confiance après les gains de vendredi à Wall Street, portés par les chiffres rassurants du marché de l’emploi et la montée des prix du pétrole.

L’indice vedette Nikkei a terminé en hausse de 0,33% à 23.430,70 points, tandis que l’indice élargi Topix s’est apprécié de 0,51% à 1.722,07 points.

Cependant les investisseurs nippons ont avancé avec le frein à main, dans l’attente des décisions monétaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi puis de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Les élections législatives britanniques jeudi seront aussi suivies de près à Tokyo en raison de leurs conséquences sur le Brexit.

Du côté des Bourses chinoises, le frein était encore plus serré: l’indice Hang Seng de Hong Kong a terminé au point mort à 26.494,73 points. Idem en Chine continentale pour l’indice composite de Shanghai (+0,08% à 2.914,48 points) et celui de Shenzhen (+0,01% à 1.640,51 points).

Alors qu’à Tokyo le marché a été quelque peu soutenu par la croissance du PIB nippon nettement révisée en hausse au troisième trimestre (0,4% sur un trimestre, contre 0,1% précédemment), les Bourses chinoises ont été lestées par un nouveau repli des exportations nationales en novembre, pour le quatrième mois d’affilée, selon des chiffres publiés dimanche par les douanes chinoises.

Ce nouveau recul des exportations chinoises donnait «la gueule de bois» aux marchés lundi, a estimé l’analyste d’AxiTrader Stephen Innes dans une note.

Les Bourses asiatiques devraient continuer à guetter toute évolution sur le front des négociations commerciales entre Washington et Pékin, dont des échos contradictoires avaient entraîné de fortes fluctuations sur les marchés financiers la semaine dernière.

Car si aucun accord n’est trouvé d’ici dimanche, Washington a prévu d’imposer des tarifs douaniers américains supplémentaires sur quelque 160 milliards de dollars d’importations chinoises annuelles qui avaient jusqu’à présent été épargnées, ce qui risquerait d’entraîner une nouvelle escalade du conflit commercial.

Du côté des valeurs

LES VALEURS PÉTROLIÈRES ONT FLAMBÉ

Les groupes pétroliers nippons ont profité de la nouvelle réduction des quotas de production d’or noir décidée vendredi par les pays membres de l’Opep et leurs alliés pour soutenir les cours du baril. L’action Idemitsu Kosan a fini en tête de l’indice Nikkei (+4,18% à 3.035 yens), devant le groupe d’infrastructures pétro-gazières JGC Holdings (+3,31% à 1.746 yens). Inpex s’est adjugé 3% à 1.096,5 yens et JXTG Holdings 2,35% à 499,7 yens.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen remontait légèrement face au dollar, qui valait 108,51 yens vers 08H45 GMT contre 108,66 yens vendredi après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise grimpait plus nettement face à l’euro, lequel s’échangeait vers la même heure pour 120,04 yens contre 120,67 yens vendredi.

La monnaie européenne s’appréciait un peu par rapport au dollar: un euro se négociait pour 1,1063 dollar à 08H45 GMT contre 1,1055 dollar vendredi à 20H00 GMT.

Après avoir solidement progressé vendredi dans la foulée du sommet de l’Opep, le marché du pétrole a légèrement reflué lundi en Asie et creusait ses pertes vers 08H40 GMT: le prix du baril de brut américain WTI perdait 0,69% à 58,79 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,61% à 64 dollars.