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En 2016, soit un an avant qu'il ne soit chargé de piloter la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye est "devenu l'un des administrateurs de l'Ifpass". (Crédits : Benoit Tessier)

Réforme des retraites : "l'oubli" très gênant de Jean-Paul Delevoye

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Dans sa déclaration d'intérêts publiée samedi, le haut-commissaire aux Retraites a omis de déclarer ses liens avec le monde de l'assurance. Épinglé par Le Parisien, l'intéressé vient d'annoncer qu'il quittait sa fonction controversée.

[Article publié le 09/12 à 10h39 et mis à jour le 09/12 à 11h34]

Voilà qui fait tache. En plein mouvement de contestation de la réforme des retraites, et alors que le Premier ministre Édouard Philippe doit en présenter les grandes lignes ce mercredi, le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, vient de se faire épingler pour n'avoir pas évoqué ses liens avec le monde de l'assurance et des mutuelles dans sa déclaration d'intérêts.

Publiée samedi, cette dernière ne fait en effet nulle part mention de son rôle au sein de l'Institut de formation de la profession de l'assurance, abrégé Ifpass. Ni même au point numéro 6, pourtant consacré aux "fonctions bénévoles susceptibles de faire naître un conflit d'intérêts".

En 2016, soit un an avant qu'il ne soit chargé de piloter la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye est "devenu l'un des administrateurs de l'Ifpass", note Le Parisien, à l'origine de l'information. "Cet institut, précise le journal, est présidé par Roger Belot, président d'honneur de la MAIF, et compte des administrateurs issus du sérail de l'assurance et des mutuelles."

Delevoye démissionne de ses fonctions

"C'est une omission par oubli", s'est défendu Jean-Paul Delevoye, interrogé par Le Parisien. Le haut-commissaire aux Retraites reconnaît là une "erreur", tout en précisant qu'il ne va "quasiment jamais" à l'Ifpass, par faute de temps. L'homme a finalement annoncé, lundi en fin de matinée, qu'il quittait sa fonction d'administrateur au sein de l'institut.

"Pur hasard. Rien à voir avec le fait qu'il saccage les retraites par répartition. Et hasard aussi si le gouvernement a accordé une fiscalité super avantageuse pour ceux qui placent leur argent dans des fonds de pension en avril dernier", a pour sa part ironisé, dimanche sur Twitter, Ian Brossat, maire adjoint de Paris en charge du logement et porte-parole du Parti communiste français (PCF).

La nouvelle tombe mal, alors que le premier ministre Édouard Philippe doit présenter, mercredi 11 décembre à midi, "l'intégralité du projet du gouvernement", concernant la réforme des retraites. Ces annonces interviendront près d'une semaine après la mobilisation massive du jeudi 5 décembre, qui a vu défiler plus de 800 000 personnes dans toute la France.

Lire aussi : Mobilisation massive contre la réforme des retraites, des annonces attendues la semaine prochaine