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Archives, La Presse canadienne

Laurence Vincent-Lapointe joue son avenir

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MONTRÉAL — L’heure de vérité a sonné pour la canoéiste Laurence Vincent-Lapointe.

L’athlète de 29 ans jouera sans doute sa carrière, lundi, lors de sa comparution devant la Fédération internationale de canoë (ICF) à Lausanne, en Suisse, dans la foulée de sa suspension provisoire à la suite d’un contrôle antidopage positif l’été dernier.

La multiple championne du monde et son entourage devront faire la preuve qu’elle a pris toutes les précautions nécessaires à l’égard des règles antidopage et qu’elle n’a pas agi de façon intentionnelle.

Pour cette audience, Vincent-Lapointe sera accompagnée de son avocat, Me Adam Klevinas, et de Casey Wade, chef de la direction de Canoë Kayak Canada. Depuis le début de l’affaire, l’organisme qui régit le sport au pays soutient les démarches de l’athlète, qui jusqu’à son contrôle positif représentait l’un des grands espoirs de médaille du Canada à Tokyo.

L’athlète s’expose à une suspension de deux ans. Il est peu probable que la fédération internationale rende sa décision le jour même.

Vincent-Lapointe a été suspendue provisoirement à la suite d’un contrôle antidopage inopiné effectué à Montréal fin juillet, alors qu’elle s’entraînait en prévision des Championnats du monde. Deux semaines plus tard, elle apprenait que des traces de ligandrol, un agent anabolisant qui permet d’augmenter la masse musculaire, ont été trouvées dans les échantillons contrôlés.

La reine du canoë féminin n’a pas donné d’entrevue depuis le 20 août, quand elle s’est présentée devant les médias avec son avocat pour réagir à la nouvelle. À ce moment-là, on semblait convaincu qu’un supplément contaminé était responsable du contrôle positif.

Depuis, le clan Vincent-Lapointe a refusé de dévoiler les résultats de l’analyse des suppléments incriminés par un laboratoire certifié par l’AMA. Son avocat le justifie par la nécessité de respecter le droit à une défense pleine et entière de sa cliente.

Par conséquent, on ignore les arguments de défense qui seront utilisés devant l’ICF. Une option serait de tenter d’en venir à une entente avec la fédération. La karatéka américaine Joane Orbon, sanctionnée elle aussi pour un contrôle positif au ligandrol, en est arrivée à une telle entente avec les autorités antidopage, écopant d’une suspension de neuf mois.