https://static.lpnt.fr/images/2019/12/09/19815756lpw-19815761-article-willy-bardon-affaire-kulik-justice-jpg_6745557_660x281.jpg
Condamné vendredi soir à 30 ans de réclusion criminelle, Willy Bardon (à gauche, de dos) avait immédiatement tenté de mettre fin à ses jours, ingurgitant dans la salle d'audience un cachet de Temik (photo d'illustration).© DENIS CHARLET / AFP

Affaire Kulik : le pronostic vital de Willy Bardon « n'est plus engagé »

Condamné à 30 ans de réclusion criminelle dans l'affaire Kulik, Willy Bardon s'est réveillé alors qu'il avait avalé un pesticide pour tenter de se suicider.

by

La tentative de suicide de Willy Bardon a échoué. Le procureur d'Amiens a annoncé que le condamné dans l'affaire Kulik était réveillé et que son pronostic vital n'était pas engagé. « Il est désormais réveillé et son état de santé n'inspire plus d'inquiétude aux médecins, qui n'ont par ailleurs pas détecté l'existence de séquelles », a déclaré à l'Agence France-Presse Alexandre de Bosschère, précisant que l'homme de 45 ans « demeurera hospitalisé » lundi.

Condamné vendredi soir à 30 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement, la séquestration suivis de mort et le viol d'Élodie Kulik en janvier 2002 près de Tertry (Somme), Willy Bardon avait immédiatement tenté de mettre fin à ses jours, ingurgitant dans la salle d'audience un cachet de Temik. La commercialisation de ce pesticide très dangereux, « qui a des effets à la fois sur le système nerveux et le système cardiovasculaire », est « extrêmement réglementée en France et en Europe » selon le procureur.

Une enquête ouverte par le parquet doit notamment déterminer comment Willy Bardon s'en est procuré et « si c'est un acte qui avait été prémédité, organisé et de quelle manière ». Juste avant le prononcé du verdict vendredi, la police avait installé Willy Bardon dans le box des accusés et réalisé par précaution « une fouille très minutieuse », visant à « retrouver d'éventuels objets dangereux ». Mais ils n'avaient « malheureusement pas vu » ce produit « de très petite taille », selon Alexandre de Bosschère, qui précise que « légalement la fouille n'est pas un acte obligatoire » quand l'accusé comparaît libre, ce qui était le cas de Willy Bardon.