Un seul commissaire pour Alitalia
by François DuclosLa compagnie aérienne Alitalia ne sera plus supervisée que par un seul administrateur au lieu de trois, le gouvernement espérant que la nomination d’un homme connu du secteur permettra une « relance définitive » du transporteur. Une nouvelle grève est prévue vendredi prochain.
Alors que sa restructuration a été reportée pour la énième fois, avec à la clé un nouveau prêt d’urgence, la compagnie nationale italienne reste placée sous « administration extraordinaire » depuis plus de deux ans. Mais le gouvernement a annoncé le 6 décembre 2019 le départ des trois commissaires Enrico Laghi, Stefano Paleari et Daniele Discepolo, qui ont dû gérer une tâche « complexe » mais n’ont pas réussi à trouver « une solution définitive du marché pour l’entreprise ». Le ministre du Développement économique Stefano Patuanelli espère que leur successeur, l’avocat Giuseppe Leogrande (déjà impliqué dans Blue Panorama, future Lucky Air), aura plus de succès dans la restructuration d’Alitalia et la rendra plus « attractive » pour d’éventuels repreneurs.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière le report au 31 mai 2020 de la date limite pour sauver la compagnie italienne. Et après les 900 millions d’euros prêtés en 2017, remboursables selon les règles européennes et dont une partie a été convertie en capital, un nouveau prêt-relais a été annoncé : d’un montant de 400 millions d’euros, il introduit des « mesures urgentes » pour assurer la continuité du service Alitalia. Le groupe autoroutier et aéroportuaire Atlantia, contrôlé par la famille Benetton, avait déjà indiqué que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’il puisse rejoindre les chemins de fer italiens Ferrovie dello Stato (FS), chargés de boucler le tour de table, et la compagnie aérienne américaine Delta Air Lines au sein d’un consortium qui reprendrait la compagnie aérienne.
Les syndicats ont déjà annoncé une nouvelle grève pour le vendredi 13 décembre , espérant clouer au sol les avions d’Alitalia. Ils demandant une solution de long terme et évoquent même une possible nationalisation, qui n’est pas exclue par le gouvernement.
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