Nigeria: les réactions se multiplient suite à l'arrestation d'Omoyel...

by

L'arrestation de l'opposant Omoyele Sowore par les services secrets suscite dans certains milieux un vif émoi. Les images de cette arrestation sont l'objet de débat dans les médias et sur internet au Nigeria depuis vendredi dernier. Les autorités nigérianes ont réagi officiellement pour la première fois dimanche 8 décembre.

https://www.pressafrik.com/photo/art/grande/40590570-34426909.jpg?v=1575881701

Après deux jours de silence de la DSS, son porte-parole Peter Afunnya a nié l'intrusion des agents de son service pour arrêter Omoyele Sowore à l'intérieur du tribunal d'Abuja. Il dénonce une manipulation de Sowore et de ses partisans « simulant une fuite face à une tentative d'arrestation imaginaire ».
 
De son côté, Garbi Shehu au nom de la présidence du Nigeria martèle que la DSS n'a « pas besoin en permanence de permission présidentielle pour prendre ses responsabilités comme le lui confère la Constitution ».
 
Dans un court texte intitulé Leçons inspirées du comportement du chien sauvage africain, le prix Nobel et écrivain Wole Soyinka appelle le président Muhammadu Buhari à « mieux contrôler ses agents de la DSS » et à leur « apprendre les bonnes manières ».
 
L'avocat Femi Falana principal défenseur de Omoyele Sowore réclame des sanctions disciplinaires auprès contre ses pairs avocats membres du gouvernement. Le vice-président Femi Osinbajo, le ministre de la Justice Abubakar Malami et deux autres ministres sont avocats de profession. Et selon Maître Falana, face à l'intervention de la DSS, leur silence bafoue leur serment de protéger la Constitution en toute circonstance.
 
Du côté du PDP, la principale formation politique dans l'opposition, c’est le silence quasi complet.