Désaccord lors des discussions sur la Constitution syrienne
Le deuxième round de discussions sur la Constitution syrienne s'est achevé vendredi à Genève sur un désaccord portant sur l'ordre du jour, empêchant les représentants du gouvernement et de l'opposition de se rencontrer, a indiqué l'envoyé spécial de l'ONU.
Le Comité constitutionnel syrien, chargé de réformer la Constitution de 2012 en vue de prochaines élections, a été inauguré le 30 octobre à l'ONU à Genève en présence de 150 personnes représentant, à parts égales, le gouvernement de Damas, l'opposition et la société civile syrienne. Un comité restreint de 45 membres a ensuite été chargé d'entrer dans le détail de la Constitution.
Cette fois, "il n'a pas été possible de convoquer une réunion du petit groupe des 45 parce qu'il n'y a pas eu d'accord sur l'ordre du jour", a déclaré l'envoyé de l'ONU, Geir Pedersen, aux journalistes, sans donner de date pour une troisième série de discussions. Il n'a pas donné de détail sur ce désaccord, mais plus tôt cette semaine, le chef de la délégation de l'opposition au sein du Comité constitutionnel, Yahya al-Aridi, avait affirmé aux médias que le gouvernement voulait inscrire à l'ordre du jour des discussions les questions des sanctions internationales et de la lutte contre le terrorisme. Yahya al-Aridi avait indiqué qu'il s'agissait de questions "politiques" ne faisant "pas partie du travail de rédaction d'une constitution".
A Genève, les multiples rounds de discussion entre les belligérants, menées au cours des dernières années par l'ancien envoyé de l'ONU Staffan de Mistura, ont eux aussi buté sur l'ordre du jour des négociations, en raison de l'insistance de Damas à parler de terrorisme quand l'opposition réclamait des discussions sur une transition politique.
L'ONU espère que le Comité constitutionnel ouvrira la voie à un règlement politique du conflit, qui a fait plus de 370.000 morts depuis 2011.