Attaque à l’arme blanche sur le London Bridge: deux morts, le suspect tué par la police
Deux personnes ont été tuées et trois autres blessées lors d’une attaque «terroriste» au couteau, à London Bridge. L’assaillant a été abattu par la police.
L’attaque au couteau survenue vendredi à London Bridge, dans le centre de Londres, a fait deux morts et trois blessés, a indiqué la patronne de Scotland Yard Cressida Dick, lors d’une conférence de presse.
L’attaque a été déclarée acte terroriste à la presse par le chef de la police antiterroriste, Neil Basu.
«Le suspect, un homme, a été blessé par balles par les officiers armés spécialisés de la City et je peux confirmer que le suspect est mort sur place», a-t-il ajouté. Il portait sur lui un engin explosif factice.
La police a indiqué avoir été appelée à 13H58 (locales et GMT) pour une attaque à l’arme blanche près de London Bridge, un pont et une importante gare du centre de la capitale britannique. Le pont et la zone alentour, où se trouvent de nombreux bureaux et lieux de sortie, ont été bouclés et la station fermée.
Des images circulant sur le réseau social Twitter montraient notamment des policiers armés pointer leur arme vers une personne à terre.
«J’ai vu un homme tomber à terre, avec un couteau à côté de lui» après «plusieurs coups de feu», a raconté à l’AFP un homme travaillant dans des bureaux en face du pont, évaluant à une dizaine de policiers et plusieurs chiens le dispositif pour neutraliser le suspect.
Une vidéo qu’il a tournée depuis son lieu de travail vers 14H30, visionnée par l’AFP, montre une personne évacuée sur un brancard et une autre, blessée à l’épaule, être accompagnée par des ambulanciers.
«Nous allons rester unis et déterminés face au terrorisme. Ceux qui cherchent à nous attaquer et nous diviser ne réussiront jamais», a indiqué à la presse le maire de Londres, Sadiq Khan, appelant les Londoniens à la «vigilance».
En juin 2017, une camionnette avait foncé sur la foule sur le London Bridge, qui traverse la Tamise, avant que ses trois occupants ne poignardent des passants dans le Borough Market. Bilan: huit morts et une cinquantaine de blessés.
C’était l’un des attentats revendiqués par le groupe djihadiste État islamique (EI) qui avaient frappé le Royaume-Uni cette année-là. En mars 2017, un homme avait foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement, faisant en tout cinq morts.
Deux mois plus tard, 22 personnes – dont des enfants – avaient péri lors d’une attaque à la fin d’un concert d’Ariana Grande, à Manchester. Début novembre, le niveau d’alerte terroriste au Royaume-Uni a été abaissé, passant de «grave» à «substantiel», le risque d’un attentat étant désormais considéré comme «probable», et non «hautement probable», avait annoncé la ministre de l’Intérieur Priti Patel.