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Gaëtan et Ismérie Lesne, au côté de la serveuse Sandra, ancienne employée du Pacific.

Cambrai : après le Pacific, place au pub Mac Lean

À l’angle de la grand-place de Cambrai, le Pacific a (enfin) trouvé son successeur. Le pub-brasserie Mac Lean ouvre ses portes le mardi 3 décembre.

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Voilà des années que Thérèse et Francis Senez cherchaient à vendre leur affaire, qui s’était taillé une belle réputation de brasserie traditionnelle et chaleureuse. Leur vœu est exaucé depuis plusieurs semaines. Mardi, ils verront s’ouvrir les portes de leur successeur, le pub-brasserie Mac Lean, repris par un couple de Cambrésiens, Ismérie et Gaëtan Lesne. Le second n’est pas un inconnu dans le milieu puisqu’il a traîné ses guêtres en d’autres temps au Connemara (l’actuel Glam’s), avant de racheter en 2018 La Comédie, le bar situé en face du théâtre, avec deux associés – dont son frère Maxime. Gaëtan, qui a vadrouillé quinze ans dans la plasturgie et dix ans dans le négoce de bois, s’est lancé ce nouveau défi un peu par hasard : « Au départ, je m’intéressais à l’ancien restaurant L’Escargot [rue du Général-de-Gaulle, à Cambrai] mais il y avait trop de travaux à faire, explique le nouveau patron. En sortant de là, je suis allé au manger Pacific et on a discuté avec Thérèse et Francis [Senez]. On a fait affaire. »

Un décor typiquement anglo-saxon

Il faut dire que les atouts sont nombreux : emplacement, notoriété de l’ancien établissement, agencement des lieux. Ismérie et Gaëtan Lesne y sont donc allés par petites touches pour faire de l’ancienne brasserie un pub typiquement anglo-saxon, avec ses tapisseries écossaises en tartan, ses boiseries vertes, ses pompes à bières (irlandaises… et belges, « pour ceux qui aiment les valeurs sûres ») et sa palette de vingt-cinq whiskies écossais. « On respecte de très près les traditions anglaises, irlandaises, écossaises…, énumère Gaëtan. Là-bas, le pub est inscrit dans les mœurs. C’est cette ambiance, chaleureuse, conviviale, que l’on veut donner. » L’intéressé partagera son temps entre le bar et (surtout) la cuisine. Comme au temps du Pacific, il proposera des plats traditionnels de la cuisine française. « On tenait à garder ce qui a fait la réputation de la brasserie, avant », précise le nouveau gérant, qui a embauché un autre cuisinier et a gardé l’ancienne serveuse des lieux, Sandra. De quoi garder ses repères dans un lieu qui a déjà tout pour devenir une institution.

Le chiffre
80. C’est la capacité d’accueil du pub-brasserie Mac Lean, divisé en deux salles : une principale, visible de la grand-place et de la rue du Général-de-Gaulle, et une secondaire située à l’arrière du bâtiment, qui pourra accueillir réunions d’associations et repas de groupe.
Le Pacific, quinze ans de tradition
La boucle est bouclée pour Francis Senez, aujourd’hui retraité. À Walincourt-Selvigny, il avait fait de sa charcuterie – quarante-six ans de présence – une institution. C’est la même chose au Pacific, l’établissement qu’il a repris en 2004 avec son épouse Thérèse après avoir géré, entre-temps, un bar-PMU à Valenciennes. En quinze ans, la brasserie située sur la grand-place, à deux pas de la maison de la presse, s’est forgé une belle réputation, d’une cuisine française traditionnelle et de bon goût, où tout était fait maison, notamment l’andouille chaude – l’une de ses spécialités. Quarante à quarante-cinq couverts en moyenne par jour, du mardi au dimanche inclus, une clientèle fidèle, de tout âge, familiale et professionnelle : sur le papier, cela ressemblait à une bonne affaire. Il aura quand même fallu cinq ans pour que le couple vende. C’est désormais chose faite. À un autre couple de Cambrésiens. La cerise sur le gâteau pour Thérèse et Francis.