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Que ce soit en pleine ville ou en rase campagne, les deux conducteurs circulaient avec des taux d’alcool largement positifs (photo d’illustration Jérémie Fulleringer). © Jérémie FULLERINGER

Deux conducteurs contrôlés en état d'ivresse condamnés par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand et incarcérés

Jugés en comparution immédiate après avoir été contrôlés en état d’ivresse à Clermont-Ferrand et à Pontaumur (Puy-de-Dôme), deux conducteurs ont été condamnés à des peines de prison ferme et incarcérés, ce mercredi.

Lundi 25 novembre, vers 16 h 45, près de Pontaumur, les gendarmes découvrent une Peugeot 106 étrangement arrêtée au bord de la route. Son conducteur, un homme de 51 ans, domicilié dans les Combrailles, est endormi au volant, pied sur le frein et moteur en marche.

« Je ne sais pas où j’étais parti, mais j’aurais très bien pu aller ailleurs... »

Il est ivre, ainsi que le confirmera un peu plus tard l’éthylomètre, en révélant un taux de 1,64 g, et conduit alors que son permis a fait l’objet d’une annulation judiciaire. Le quinquagénaire, déjà condamné à quatre reprises, ces huit dernières années, pour des conduites en état d’ivresse, a expliqué avoir commencé à boire dès la fin de matinée. La suite de son périple est restée entourée de mystère... « Je ne sais pas où j’étais parti, mais j’aurais très bien pu aller ailleurs », a-t-il ainsi confié aux gendarmes.

Jugé ce mercredi en comparution immédiate, il a reconnu les faits, laissant le soin à son avocate, Me Julie Ramos, de tenter d’expliquer sa situation.

« Mon client a toujours travaillé, il est inséré, mais il a été victime de problèmes de santé qui l’ont rendu inapte. Depuis, il s’est réfugié dans l’alcool. Ça n’est évidemment pas la bonne solution et ça ne justifie rien, mais c’est la réalité »Avocate de la défense

Le conducteur récidiviste a été condamné à dix mois de prison, dont cinq avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, avec obligation de soins. Il a été maintenu en détention et sa voiture lui a été confisquée.

Alcool et stupéfiants en centre-ville

Il est 8 heures, ce dimanche 24 novembre, rue Fontgiève, à Clermont-Ferrand, lorsque des policiers contrôlent une Fiat 500 dont l’éclairage arrière est défectueux. Son conducteur, un jeune homme de 28 ans, présente tous les signes de l’alcoolémie. Son taux apparaîtra peu après : 1,12 gramme. En outre, les prélèvements effectués indiquent qu’il est positif aux produits stupéfiants, en l’occurrence le cannabis et la cocaïne, et il circule malgré la suspension de son permis.

Lui aussi jugé, ce mercredi, en comparution immédiate, il a reconnu la consommation d’alcool et de cannabis, dans les heures ayant précédé son contrôle, mais pas de cocaïne, ignorant comment des traces de ce produit avaient pu apparaître dans les analyses.

Son conseil, Me Julie Ramos, a rappelé que son client « qui n’est pas l’homme immature que l’on veut bien présenter, consomme du cannabis depuis l’âge de 9 ans et fait tout pour essayer de se prendre en charge ».

Le tribunal, suivant les réquisitions du parquet, a condamné Jean-Marc D. à un an de prison (*) et prononcé son maintien en détention. Il lui est par ailleurs interdit de repasser le permis avant six mois.

Christian Lefèvre

(*) Six mois, auxquels s’ajoute la révocation d’une précédente peine de sursis avec mise à l’épreuve, à hauteur de six mois.