Plusieurs blessés à Londres dans une attaque à l'arme blanche, traitée comme incident "terroriste"
Plusieurs personnes ont été blessées vendredi à Londres lors d'une attaque à l'arme blanche à London Bridge, traitée "par précaution" comme un incident "terroriste" par la police, qui a blessé un homme par arme à feu.
"A ce stade, les circonstances entourant l'incident à #LondonBridge restent peu claires. Cependant, par précaution, nous traitons l'incident comme étant de nature terroriste", a tweeté la police de Londres après cette attaque survenue sur ce pont du centre de la capitale britannique visé par un attentat en 2017.
La police, qui a été appelée à 13H58 (locales et GMT), avait précédemment indiqué qu'"un homme a été 'arrêté" et qu'"un certain nombre de personnes ont été blessées".
- Un homme avec un couteau -
"J'ai vu un homme tomber à terre, avec un couteau à côté de lui" après "plusieurs coups de feu", a raconté à l'AFP un homme travaillant dans des bureaux en face du pont, évaluant à une dizaine de policiers et plusieurs chiens le dispositif pour neutraliser le suspect.
Une vidéo qu'il a tournée depuis son lieu de travail vers 14H30, visionnée par l'AFP, montre une personne évacuée sur un brancard et une autre, blessée à l'épaule, être accompagnée par des ambulanciers.
Un autre témoin, qui n'a pas donné son nom, a également dit avoir vu un homme "à terre avec un couteau à côté de lui, et un sac près de lui".
Le Premier ministre Boris Johnson a indiqué sur Twitter être "tenu au courant de l'incident" qui a eu lieu à quelques jours d'un sommet de l'Otan réunissant à Londres mardi et mercredi de nombreux chefs d'Etat dont Donald Trump et Emmanuel Macron, et à moins de deux semaines des législatives du 12 décembre.
Il a quitté sa circonscription à l'ouest de Londres pour être informé des derniers éléments de l'enquête, selon son porte-parole.
Un important dispositif policier était déployé vendredi après-midi sur place, empêchant aux passants de s'approcher à moins de 100 mètres du pont, où une dizaine de bus étaient complètement immobilisés, a constaté une journaliste de l'AFP.
Trois bateaux des forces de l'ordre stationnaient sous le pont et de nombreuses ambulances étaient sur les lieux, tandis que la gare et la station de métro situées à proximité et très fréquentées ont été fermées.
Les services ambulanciers ont déclaré "un incident majeur".
- "Plusieurs coups de feu" -
Comme plusieurs autres utilisateurs de Twitter, un journaliste de la BBC a dit avoir entendu des coups de feu et vu un homme mis à terre par les forces de l'ordre alors qu'il traversait le pont.
Patrouille de police dans le centre de Londres, le 29 novembre 2019 (AFP - Ben STANSALL)
"Il semblait y avoir une bagarre en cours de l'autre côté du pont, avec plusieurs hommes attaquant un homme", a raconté le journaliste, John McManus, à la BBC. "La police est arrivée rapidement, dont des policiers en arme, et alors plusieurs coups de feu ont été tirés vers cet homme".
Des images circulant sur le réseau social montrent notamment des policiers armés pointer leur arme vers une personne à terre tandis que la BBC montrait la police en train d'examiner un camion blanc à l'arrêt en travers des voies de circulation du pont.
London Bridge (AFP - Sabrina BLANCHARD)
En juin 2017, une camionnette avait foncé sur la foule sur le London Bridge, avant que ses trois occupants ne poignardent des passants dans le Borough Market. Bilan: huit morts et une cinquantaine de blessés.
C'était l'un des attentats revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui avaient frappé le Royaume-Uni cette année-là.
En mars 2017, un homme avait foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement, faisant en tout cinq morts.
Deux mois plus tard, 22 personnes - dont des enfants - avaient péri lors d'une attaque à la fin d'un concert d'Ariana Grande, à Manchester.
Début novembre, le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni a été abaissé, passant de "grave" à "substantiel", le risque d'un attentat étant désormais considéré comme "probable", et non "hautement probable", avait annoncé la ministre de l'Intérieur Priti Patel.