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L'entraîneur d'Axel Witsel et de Thorgan Hazard joue son avenir ce samedi

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Sommé par ses dirigeants de redresser immédiatement la barre, l'entraîneur de Dortmund Lucien Favre joue son avenir samedi (15h30) en déplacement à Berlin, contre le Hertha et son nouveau coach Jürgen Klinsmann, qui fera ses débuts à l'occasion de cette 13e journée de Bundesliga.

"Le match du destin", écrivent cette semaine des journaux allemands, pour évoquer la situation du technicien suisse, qui a épuisé tous ses jokers, alors que l'équipe est très loin de répondre aux attentes formulées par ses patrons après leur onéreux mercato cet été.

"Nous traversons une phase très difficile naturellement", a concédé Favre mercredi après la défaite 3-1 à Barcelone en Ligue des champions, "mais je suis sûr que nous allons y arriver, j'ai confiance."

"On voit à l'expression de son visage que Lucien Favre souffre beaucoup en ce moment" a commenté vendredi sur la chaîne Sky l'ancien joueur Thorben Marx, qui connaît bien l'entraîneur de 62 ans pour avoir joué quatre saisons sous ses ordres à Mönchengladbach: "Il est sous pression, et ce n'est pas ce qu'il aime".

Dortmund, candidat déclaré au titre de champion d'Allemagne, n'a gagné que dix de ses 20 matches officiels cette saison. Et novembre a été cauchemardesque, avec une défaite 4-0 à Munich qui a tourné à l'humiliation, suivie d'un nul 3-3 à domicile arraché in extremis contre la lanterne rouge Paderborn, sous les sifflets des 82.000 fans du mythique Signal Iduna Park.

"Mon cas en compte pas..." 

Vendredi, le directeur sportif Michael Zorc a pris place à côté de Favre pour la conférence de presse d'avant-match. A la question d'un limogeage imminent du coach, les deux hommes ont répondu avec pragmatisme: "Je me concentre sur l'essentiel, mon cas ne compte pas", a lâché Favre. "De nos jours ça va très vite si les résultats ne sont pas là. C'est comme ça, je l'accepte. Je continue mon travail, j'ai confiance en l'équipe et en moi".

"Nous avons confiance en Lucien, a renchérit Zorc, refusant d'envisager l'hypothèse d'une nouvelle déroute: "Nous restons dans la réalité. Nous ne nous perdons pas en conjectures".

Dimanche dernier, le patron du club Hans-Joachim Watzke avait été plus explicite: "Cher Lucien, avait-il lancé du haut de la tribune de l'assemblée générale du club, tu as toujours notre confiance (...) Mais à la fin, le football est un sport de résultats. Nous souhaitons tous que toi et l'équipe réussissiez à renverser la tendance".

Mercredi soir, la défaite 3-1 en Ligue des champions à Barcelone n'avait rien de honteux, mais n'a évidemment pas été le rebond espéré. L'échéance a donc été repoussée à ce samedi.

Klinsmann sur le banc 

"Les dirigeants du BVB veulent éviter de limoger Favre", assure le quotidien à grand tirage Bild, "mais samedi contre le Hertha, le Suisse a impérativement besoin d'une victoire pour rester en place. Et chez les Berlinois, Jürgen Klinsmann sera sur le banc..."

Ancien sélectionneur de l'équipe d'Allemagne et des Etats-Unis, Klinsmann n'a connu qu'une seule expérience en club, rapidement avortée avec le Bayern Munich (2008-2009). Dortmund redoute, à juste titre, d'affronter une équipe, 15e, stimulée par le choc psychologique du changement d'entraîneur, après trois défaites consécutives.

"Nous devons nous attendre à ce que Berlin montre un visage différent", a mis en garde Sebastian Kehl, le manager du groupe professionnel à Dortmund.

Au-delà du cas personnel de Favre, une nouvelle défaite aurait de lourdes conséquences sportives, en repoussant un peu plus le Borussia vers le milieu de tableau. Pour l'heure, le club qui s'est offert à l'inter-saison le champion du monde 2014 Mats Hummels et trois internationaux en exercice (Julian Brandt, Nico Schulz et le Belge Thorgen Hazard), stagne en 6e position, déjà à cinq points du leader Mönchengladbach.