De (trop) grands amateurs de vin
En Europe, les Français font partie des plus gros consommateurs d’alcool
Selon les récentes données diffusées par la Commission Européenne, la France est le pays où l’on consomme le plus d’alcool… juste après la Lituanie.
by Johanna HébertPas la peine de crier “Cocorico” ! Selon le dernier rapport de la Commission européenne, publié ce jeudi 28 novembre, les Français sont parmi les plus gros consommateurs d’alcool en Europe. Ils boivent presque quotidiennement, n’attendent pas forcément d’être en soirée ou en week-end. Et donc plus qu’en Allemagne, en Angleterre, en Italie… En réalité, seuls les Lituaniens boivent plus que les Français. Les Suédois, eux, comptent parmi les plus faibles consommateurs d’alcool d’Europe, avec 7,1 litres d’alcool pur par adulte en moyenne en 2017.
Une consommation en baisse
Toutefois, sur le long terme, les Français boivent de moins en moins d’alcool. En 2017 en France, la consommation d’alcool était en moyenne de 11,7 litres d’alcool pur par adulte. En 1990 elle était de 15,4 litres. En 1980, de 20,1 litres. En 1970, de 23,2 litres. Toutefois, si elle reste forte, c’est parce que le vin est très faiblement taxé comparé à nos voisins européens, selon la Commission Européenne. De plus, les gouvernements successifs ont toujours été accusé de céder à la pression des lobbys. Dernière affaire en date: le “Dry January”. Ce “janvier sec” est un défi né en 2013 au Royaume-Uni. Il consiste tout simplement à ne pas boire une goutte d’alcool pendant tout le mois. En 2018, 4 millions de britanniques y ont participé, et plus de 100 000 se sont inscrits sur le site de l’opération.
Se mettre au sec au mois de janvier
De plus en plus populaire, l’opération fait des émules en France. Cependant, le gouvernement actuel n’a pas validé l’organisation du défi pour le mois de janvier 2020, tout en démentant une potentielle influence par les lobbys: “On veut d’abord sensibiliser au concept récent des nouveaux repères de consommation, c’est-à-dire pas plus de deux verres par jour et pas plus de dix par semaine, avec deux jours d’abstinence”, a justifié un représentant du ministère de la Santé dans les colonnes du Parisien. Les associations ont pris le relais, la Fédération française d’addictologie (FFA) en tête. Elles organiseront le “Dry January” via un compte Facebook, un slogan et un hashtag sur les réseaux sociaux, #LeDéfiDeJanvier.