Trafic de drogues dans le Cambrésis: 91 interpellations en une semaine
En une semaine, 91 personnes ont été interpellées par le commissariat de Cambrai lors d’une opération de démantèlement d’un trafic de stupéfiants à Iwuy.
by Publié leLes allées et venues des véhicules de police au commissariat de Cambrai se sont multipliées depuis lundi. Une trentaine de policiers cambrésiens ont opéré au démantèlement d’un trafic de stupéfiants dans le Cambrésis. Quatre-vingt six consommateurs de stupéfiants ont été interpellés au cours de ces derniers jours, dont la plupart sont ressortis des gardes à vue avec des réponses pénales comme des rappels à la loi, des ordonnances pénales ou des injonctions thérapeutiques. Cinq autres personnes, un couple et trois hommes âgés de 23 à 34 ans, ont été déférées et sont poursuivies pour notamment consommation et trafic de stupéfiants, complicité, blanchiment et recel.
À l’origine de l’affaire, une information en juin sur un trafic d’héroïne et de cocaïne dans l’habitation d’un trentenaire à Iwuy. Sa clientèle : près de 120 personnes, voire plus, selon les surveillances de la police. Un Cambrésien de 23 ans, qui y logeait, aurait aussi participé à la cinquantaine de transactions quotidiennes, avant de s’installer dans le Tarn.
Ainsi, il vivait à Castres avec trois autres personnes : un Tourquennois de 27 ans suspecté d’être le fournisseur de stupéfiants et la tête du réseau, la compagne de celui-ci, Cambrésienne de 34 ans, poursuivie notamment pour recel de produits stupéfiants, et un troisième homme, originaire de Sainte-Catherine, complice du blanchiment d’argent.
Cachés dans un faux plafond
Selon les enquêteurs, les quatre projetaient d’ouvrir une société de location de véhicules électriques pour enfants avec l’argent issu de la drogue. Lors d’une perquisition, les policiers ont notamment mis la main sur 317 grammes de résine de cannabis, 711 grammes d’herbe de cannabis, 758 cachets d’ecstasy et 16 480 € cachés dans un faux plafond. Mais aussi des véhicules comme une Austin mini, un fourgon Citroën jumper, une Audi 3, plusieurs motos, quads, et voiturettes pour enfants.
Pour la police, le trafic de cocaïne et d’héroïne aurait débuté en avril 2016, pour un chiffre d’affaires de 3,8 millions d’euros et 1,5 million d’euros de bénéfices. En 2019, ils auraient écoulé 9 kilos de cocaïne et 9 kilos d’héroïne pour 900 000 €. Ces quatre personnes ont contesté la plupart des faits qui leur étaient reprochés. À l’issue de leur convocation au tribunal vendredi, les cinq prévenus ont été incarcérés ou placés sous contrôle judiciaire, après avoir demandé un délai pour préparer leur défense d’ici janvier.