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Le flamand a disparu des écoles primaires, à l’exception de l’école privée d’Esquelbecq. PHOTO PIERRE LE MASSON LA VOIX DU NORD - VDN

Une manifestation à Paris demain pour défendre la langue flamande

Une manifestation est prévue samedi à Paris, devant le ministère de l’Éducation nationale, pour soutenir les langues régionales « particulièrement mises à mal par les dernières réformes ». Président de l’Institut de la langue régionale flamande, Jean-Paul Couché a affrété deux bus pour aller défendre le flamand.

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« Un vrai gâchis. Pour les enfants qui ont commencé à apprendre le flamand, il n’y a pas de continuité dans l’enseignement »

Président de l’Institut de la langue régionale flamande (ILRF), Jean-Paul Couché est très inquiet pour l’avenir des langues régionales, et tout particulièrement pour celui du flamand. « L’enseignement scolaire des langues régionales a été particulièrement mis à mal par les dernières réformes du ministère de l’Éducation nationale, dénonce-t-il. Le lancement des enseignements de spécialité a eu pour effet de diminuer jusqu’à 50 % le nombre de lycées offrant un enseignement en langue régionale dans certaines régions de France. Les effets sont désastreux pour nos langues patrimoniales. »

Le flamand a, lui, disparu depuis la rentrée des quelques écoles publiques où il était enseigné depuis une dizaine d’années. L’année dernière encore, les élèves pouvaient s’y initier dans les écoles de Wormhout, Volckerinckhove, et au sein du regroupement de Buysscheure, Noordpeene et Ochtezeele. Mais « l’enseignant qui avait cet enseignement en charge est parti à la retraite et n’a pas été remplacé », poursuit Jean-Paul Couché, qui dénonce « un vrai gâchis. Pour les enfants qui ont commencé à apprendre le flamand, il n’y a pas de continuité dans l’enseignement ».

Deux bus au départ de Steenvoorde et Bergues

Le président de l’ILRF a interpellé le rectorat sur le sujet. Sans effet jusqu’à présent, l’Institut a décidé de se joindre à la quarantaine d’autres associations de défense des langues régionales réunies en collectif. Ensemble, elles ont lancé une pétition qui rassemble à ce jour 14 000 signataires et elles appellent donc à la manifestation.

Les manifestants se rassembleront ce samedi à 11 heures devant le ministère de l’Éducation nationale, rue de Grenelle. « Nous avons affrété deux bus, l’un au départ de Steenvoorde, l’autre de Bergues à 7 heures du matin pour emmener celles et ceux qui ne veulent pas se soumettre au fatalisme », conclut Jean-Paul Couché.