Campagne: des récits sur les violences basées sur le genre embrasent la toile
Le mot d’ordre de 16 jours d’activisme contre ces types de violences est suivi par un grand nombre d’internautes qui rivalisent d’idées pour sensibiliser sur le fléau.
Le sujet est très présent sur les plateformes sociales. Il suffit de défiler le fil d’actualités des pages d’accueil pour remarquer une prédominance d’illustrations se rapportant aux violences basées sur le genre.
Des toiles, des images animées, vidéos ou tout simplement des vêtements arborés, généralement de couleur orange qui s’accompagnent généralement de messages. Des messages de sensibilisation sur les violences faites aux femmes. La couleur orange choisie par plusieurs internautes pour sensibiliser sur ce phénomène tient du thème retenu par les Nations unies cette année pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui se célèbre tous les 25 novembre. Pour l’année 2019, l’intitulé est «Orangez le monde: la génération égalité s’insurge contre le viol».
Raison pour laquelle les internautes se mettent à l’orange. Certains n’hésitent pas à rapporter des faits sur ces types d’abus avec des photos à l’appui. C’est le cas de l’image d’une dame, le visage tuméfié, l’œil complètement recouvert par les boursoufflures qui tient son bébé entre les mains. Si l’image est insoutenable, le récit qui l’accompagne est davantage touchant. La dame présentée sur les photos a été battue par son compagnon. Son crime, avoir refusé d’avoir des rapports intimes avec ce dernier, deux semaines après son accouchement.
Plusieurs histoires comme celle-là sont relatées sur les réseaux sociaux depuis le lancement de la 29ème édition des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Au Cameroun cette campagne a été ouverte le 26 novembre dernier par la ministre de la Femme et de la Famille (Minproff), à Yaoundé.
D’après un rapport publié en 2018 par l’Association de lutte contre la violence faite aux femmes (Alvf), «Au Cameroun, 54.54% de femmes sont victimes d’abus psychologique, 50.24% des violences économiques, 24% des adolescentes ont subi le repassage des seins et 1.4 % ont été victimes de mutilations génitales féminines».
Le 10 décembre prochain marque la fin des 16 jours de campagne intense. Date qui ne devrait pas sonner le glas de la sensibilisation sur ces questions «nous faisons appel aux victimes afin qu’elles aient le courage de dénoncer d’où la sensibilisation, la vulgarisation des instruments juridiques qui sanctionnent ces violences», a rappelé la Minproff, Marie Thérèse Abena Ondoa.