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Christophe Castaner, ministre français de l'Intérieur, en mai 2019 / Gérard Julien (AFP)

France : L’Intérieur prévoit des contrôles accrus contre «les dérives radicales»

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Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, a exigé jeudi des préfets de «combattre l’islamisme et le communautarisme» par la multiplication des contrôles et des sanctions dans les lieux susceptibles de représenter «des atteintes graves au pacte républicain», indique l’AFP ce jeudi.

Il s’agit pour le ministre d’une mission «prioritaire», pour laquelle il a réuni 125 préfets et préfets adjoints à la sécurité ou à l’égalité des chances. Entre autres mesures, il préconise le suivi et la généralisation sur tout le territoire de l’action menée dans quinze quartiers dits sensibles pour «lutter contre l’islamisme et le repli communautaire».

Une fois les lieux identifiés comme abritant «l’islamisme ou le repli communautaire», «il est demandé aux préfets d’utiliser tout l’éventail de l’arsenal juridique, qui va du contrôle de la législation du travail, à celle de la réglementation régissant les débits de boissons en passant par les lois contre les discriminations, les atteintes à l’égalité femmes/hommes», explique l’AFP.

Ce mois-ci, «133 débits de boisson» ont été fermés, en plus de «13 lieux de cultes», «quatre écoles», et «neuf établissements culturels», au terme de 1 030 enquêtes. Aucune n’a tenu compte du motif d’«islamisme» ou de «repli communautaire», mais plutôt de «non-respect de la réglementation».

Pour Castaner, «l’heure n’est plus aux pudeurs et aux faux-semblants». Le ministre souligne en effet que «l’islamisme est le pire ennemi de l’islam, il n’a rien à voir avec la religion, il la dévoie», ajoutant ne pas pouvoir «accepter des quartiers où on y combat la République». Ainsi, le ministre a exigé la mise en place d’«une cellule départementale» par les préfets, dédiée à cette action coordonnées avec les élus locaux, l’autorité judiciaire et l’Education nationale.

Dans ce sens, il s’agira de faire «un suivi de la déscolarisation pour lutter contre la stratégie d’évitement scolaire». «Il est hors de question de laisser une partie de notre jeunesse dans l’obscurantisme», a-t-il affirmé, cité par la même source.