Les Irakiens enterrent leurs morts mais la contestation continue

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Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a annoncé vendredi qu'il allait présenter sa démission au Parlement. Quelques heures après que la plus haute autorité chiite du pays a appelé ce dernier à lui retirer sa confiance.

Aussitôt, sur la place Tahrir de Bagdad, épicentre de la contestation qui réclame depuis deux mois la refonte du système et le renouvellement d'une classe politique jugée corrompue et incompétente, la foule a explosé de joie, a constaté un correspondant de l'AFP.

Par ailleurs, un manifestant a été tué vendredi à Nassiriya, ville du sud de l'Irak à feu et à sang depuis la veille, ont indiqué des médecins, portant à plus de 400 morts le bilan de deux mois de contestation contre le pouvoir et son parrain iranien.

Ce décès intervient peu après que le grand ayatollah Ali Sistani, figure tutélaire de la politique dans le pays, a appelé à remplacer le gouvernement, et au lendemain d'une des journées les plus sanglantes de la contestation avec 46 morts, de sources médicales et de sécurité.

/ATS