Soudan: Le parti de Béchir dénonce sa dissolution par un « gouvernement illégal »
Le parti du président soudanais déchu Omar el-Béchir a dénoncé vendredi un « gouvernement illégal », accusant les autorités de transition de l’avoir dissous et de vouloir confisquer ses biens pour résoudre la crise économique.
« L’idée de compter sur les biens du parti, si tant est qu’il y en ait, n’est rien d’autre qu’un scandale moral, une faillite intellectuelle et un échec total du gouvernement illégal », a écrit le Parti du Congrès national (NCP) sur sa page Facebook.
Le parti n’est « gêné par aucune loi ou décision prise contre lui puisque le NCP est un parti fort et ses idées l’emporteront », a-t-il ajouté.
Jeudi, le Conseil souverain et le gouvernement du Premier ministre Abdallah Hamdok ont adopté une loi proclamant « le Parti du Congrès national est dissous » et que tous ses biens sont confisqués.
« Aucun symbole du régime ou du parti n’est autorisé à s’engager dans quelque activité politique que ce soit pendant dix ans », ajoute le texte, intitulé « démantèlement du régime du 30 juin 1989 », date à laquelle Omar el-Béchir a pris le pouvoir par un coup d’Etat soutenu par les islamistes.
M. Béchir a dirigé le Soudan d’une main de fer pendant 30 ans. Destitué par l’armée le 11 avril après des mois d’un mouvement de contestation populaire inédite, il est actuellement emprisonné à Khartoum et le verdict de son procès pour corruption est attendu le 14 décembre.
LNT avec Afp