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En 2017, en plein tournage de l'émission Gran Hermano, une émission de télé-réalité, une jeune Espagnole a été victime d'un viol. La candidate a appris son agression le lendemain, face aux caméras.THOMAS SAMSON / AFP

Espagne : la candidate d'une émission de TV-réalité qui avait trop bu découvre son viol devant les caméras

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En plein tournage d'une émission de téléréalité, une jeune Espagnole a été victime d'un viol. La candidate a appris son agression le lendemain, face aux caméras. La production avait alors décidé de lui montrer les images qu'elle avait enregistrées.

L'affaire date de 2017, mais les faits ne sont connus que depuis la semaine dernière : le média en ligne espagnol El Confidencial a révélé qu'une candidate, participant à l'émission de téléréalité « Gran Hermano » (l'équivalent de « Big Brother » en Espagne) avait été victime d'un viol, par un autre candidat, durant le show.

La victime, Carlota Prado, a porté plainte : celle-ci explique qu'après une soirée trop arrosée au sein de la « villa », elle aurait alors perdu connaissance. Un participant aurait alors violé la jeune femme dans une chambre équipée de caméras. Carlota Prado n'a appris les faits que le lendemain. Álvaro Díaz, directeur général de Zeppelin TV et producteur exécutif de « Gran Hermano » a informé les autorités madrilènes 24 heures après les faits. L'agresseur a alors été expulsé de l'émission.

Elle apprend son viol face aux caméras

Dans l'affaire ce qui pose aussi question, c'est la façon dont la jeune femme a appris les faits. Le média El Continental a diffusé une vidéo dans laquelle Carlota Prado apprend qu'elle a été victime de viol. Le lendemain de son agression, alors qu'elle n'était pas au courant des faits, la candidate se trouve alors dans le « confessionnal » de la villa. Celle-ci est alors interrogée sur sa soirée. En face d'elle, un écran qui diffuse les images de son agression : l'Espagnole devient nerveuse et fond en larmes. Elle finit alors par implorer la production de cesser de lui montrer ces images et de la laisser sortir de la pièce. 

« Il y aurait dû y avoir à mon côté, une psychologue ou quelqu'un qui m'aide à faire face à ces images si dures. Ils ne m'ont jamais demandé si je voulais voir ça… J'aurais dit non », explique Carlota au média espagnol. La scène est alors partagée sur les réseaux sociaux. 

La fuite des annonceurs 

La société Endemol Shine Group, propriétaire de l'entreprise produisant l'émission, a présenté ses excuses : « Avec le recul, nous regrettons que la conversation pendant laquelle Carlota a été informée, ait eu lieu dans le confessionnal ». Pour sa défense, celle-ci affirme cependant qu'elle n'a jamais eu l'intention de dévoiler à l'antenne les images de la candidate dans le confessionnal.

Mediaset Espagne, qui détient la chaîne Telecinco, sur laquelle est diffusée l'émission a expliqué être victime d'une campagne de « dénigrement » du média El Confidencial. Le groupe assure qu'il restera « attentif aux résultats de l'enquête et à l'éclaircissement total des faits, dans le respect de l'intimité des personnes affectées ». Il souligne toutefois qu'il n'est pas impliqué dans la procédure judiciaire.

En parallèle, c'est la publicité qui trinque. De grandes marques (Nestlé, Schweppes, Nissan, L'Oréal et la banque BBVA) ont annoncé qu'elles mettaient fin à leur partenariat avec l'émission de téléréalité. 

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