https://lvdneng.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2019/11/29/node_672874/43785423/public/2019/11/29/B9721750970Z.1_20191129111348_000%2BG46F0PENJ.1-0.jpg?itok=ZjrygomU1575098694
Pour les sept joueurs d’Hazebrouck passés un jour par Dunkerque, le match est forcément spécial. PHOTO ALEXIS PETIT

Handball (N1): Hazebrouck-Dunkerque, retour d’un derby entre amis

À Hazebrouck, près de la moitié de l’équipe a déjà évolué sous les couleurs de Dunkerque, son adversaire de samedi. Si les deux équipes sont sur une dynamique inverse depuis le début de saison, le match revêt un intérêt particulier : c’est le retour d’un derby de haut niveau dans la région.

by

À la salle Henri Debusquois, l’empreinte du voisin dunkerquois n’est jamais loin. Cette semaine plus encore avant le derby entre Hazebrouck et la réserve de l’USDK, une formation composée essentiellement de jeunes du centre de formation. Il y a des signes qui ne trompent pas, comme ce maillot d’entraînement siglé de l’adversaire du week-end sur les épaules de Yohan Debowsky et qui lui vaut une raillerie dans les règles.

La situation n’a finalement rien de surprenante : sept joueurs hazebrouckois ont un jour porté les couleurs du club de handball phare de la région. Alors, forcément, le retour du derby, le premier depuis plusieurs années, revêt un intérêt particulier : « Méfiance, c’est le mot d’ordre. Un derby nordiste, dans n’importe quel sport, c’est toujours un match tendu », explique l’entraîneur Hervé Martin, qui a aussi évolué sept ans à Dunkerque en tant que joueur dans les années 90.

Ceci étant, on ne ressent aucune animosité entre les deux institutions. « Ce n’est pas la guerre, c’est un club ami. », poursuit le coach. « Pour que les jeunes de Dunkerque s’aguerrissent, on essaye de les faire venir ici à Hazebrouck en Nationale 1. Ensuite, soit ils restent, soit ils partent. On a de bonnes relations entre coachs et entre directions, dès qu’on peut discuter à propos de certains joueurs, on le fait. »

Pourtant, sur le terrain, il ne faut pas s’attendre à des passe-droits ou de franches embrassades. Dunkerque a décroché sa première victoire le week-end dernier et Hazebrouck est évidemment sur ses gardes. « Il ne faut pas laisser cette jeunesse dunkerquoise reprendre confiance, ils vont venir sans pression », alerte Hervé Martin. Pour son équipe, meilleure défense du championnat, il s’agit aussi de rester invaincue à domicile et de finir 2019 sur une bonne note. Mais les derbys et les chiffres n’ont souvent pas grand-chose en commun.

HAZEBROUCK (4e, 21 points) – DUNKERQUE (B) (11e, 12 points), samedi 20h45 à la salle Henri Desbuquois

Jonathan N’Goma, «c’est à Dunkerque que j’ai le plus appris»
L’ailier gauche d’Hazebrouck a grandi à Dunkerque et reste intiment lié à l’USDK. Il a évidemment coché les deux matchs de la saison face à son ancien club formateur, qu’il a quitté pour Hazebrouck cet été.
– Pourquoi ce choix de transfert ?
« Ce sont des têtes que je connais ici à Hazebrouck, c’est ce qui m’a donné envie de venir aussi. Et si ces joueurs-là sont venus, c’est pour une raison. Ça ne sert à rien de courir à l’autre bout de la terre pour pratiquer le handball à bon niveau. Et je ne suis pas trompé. »
– Comment gérer une situation comme l’année dernière où l’on jongle entre l’équipe professionnelle et la réserve ?
« C’est frustrant car on s’entraîne beaucoup et on n’a pas forcément cette carotte au bout. On avait envie de jouer, de manger un peu de ballon. Mais ça faisait du bien de jouer aussi avec la réserve, me libérer et échanger avec les plus jeunes. »
– Ce match face à Dunkerque est forcément particulier pour vous ?
« Oui, j’ai joué sept ans là-bas, c’est l’endroit où j’ai vécu le plus longtemps. C’est le club où j’ai le plus appris. Je connais un peu leurs valeurs qui sont les mêmes qu’ici finalement. Ce match donne envie, c’est stimulant. »
– Tu vas retrouver des visages familiers en tribunes et sur le terrain…
« Il y aura de la famille. Beaucoup d’amis aussi, qui vont toujours voir l’équipe réserve, dont certains de l’équipe professionnelle. On a gardé de bons liens, comme avec Tom Pelayo. On va se chambrer un petit peu mais ça reste bon enfant. »
PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXIS PETIT