Leulinghem : Sodiboissons accorde une prime de Noël de 750 euros à ses salariés
L’an dernier, en pleine crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron avait permis aux entreprises de verser une prime de fin d’année, exonérée de charges, à leurs salariés. Cette année, plus personne n’en parle. Ça n’empêche que certaines entreprises qui avaient fait « ce cadeau » l’an dernier ont décidé de le reconduire cette année.
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L’an dernier, Sodiboissons avait versé une prime de Noël de 600 euros à ses salariés. Cette année, l’entreprise renouvelle l’opération, en mieux, puisque l’enveloppe sera de 750 euros. L’entreprise compte précisément 94 personnes dans ses effectifs.
Il s’agit de la prime mise en place par le président de la République l’an dernier au cœur de la crise des Gilets jaunes. Pour répondre aux aspirations sur le pouvoir d’achat, Emmanuel Macron avait offert aux entreprises la possibilité d’octroyer un bonus à leur personnel pour les fêtes de fin d’année. Avec un avantage non négligeable pour l’employeur, cette prime étant exonérée de charges ; et pour les employés, puisqu’elle n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu.
« C’est une enveloppe pour Noël, juge Laurent Pecqueur, patron de Sodiboissons. C’est du pouvoir d’achat en plus pour notre personnel. » Même si la crise des Gilets jaunes a pris fin et bien que plus personne ne parle de cette prime, l’employeur n’a pas oublié ses salariés alors que les fêtes approchent à grand pas. « On a réalisé une bonne année, on a fait progresser notre chiffre d’affaires. Il faut en faire profiter tout le monde au sein de l’entreprise. C’est pour ça qu’on peut verser une prime un peu plus importante que l’an dernier. »
L’entreprise à l’étroit
Cette augmentation traduit la bonne santé de Sodiboissons. L’entreprise, au chiffre d’affaires annuel de 38 millions d’euros, grignote chaque année des parts de marché. Rappelons qu’elle est spécialisée dans la vente de boissons aux cafés, hôtels et restaurants, ainsi que lors de certains événements. Par exemple, elle fournit les boissons au stade Pierre-Mauroy de Lille dès lors qu’il s’y passe quelque chose, que ce soit un match de football ou un concert.
Cette croissance pose presque problème à l’entreprise qui se sent à l’étroit dans ses locaux de Leulinghem, pourtant pas si vieux (2013). « Notre chiffre d’affaires a progressé de 50 % depuis six ans », indique Laurent Pecqueur. La société, également présente à Lens et à Amiens pour être plus près de ses clients basés dans ces régions, est toujours à la recherche d’un grand terrain (cinq hectares) dans le secteur pour pouvoir se doter d’un bâtiment plus grand que l’actuel.
Une prime de fin ou de début d’année?
Laurent Pecqueur souhaite offrir cette prime avant les fêtes de fin d’année. Hélas, le gouvernement a fait savoir qu’elle ne pouvait être versée qu’à partir du 1er janvier. « C’est dommage. Les gens en ont besoin pour les fêtes, pour mettre un peu de beurre dans les épinards, avance Laurent Pecqueur. J’espère qu’ils vont revenir sur ce calendrier et qu’ils permettront de la donner en décembre. »
Dans sa communication aux salariés, le patron a fait savoir qu’ils auraient cette prime, mais qu’elle serait versée dès lors que le dispositif le permettra.
L’État a aussi imposé une autre condition aux entreprises souhaitant verser cette prime : qu’elles aient mis en place une participation aux bénéfices à l’adresse des salariés. Ce qui est le cas chez Sodiboissons.