Municipales à Lille : Marc-Philippe Daubresse se lance depuis Lille Sud
Le sénateur Les Républicains, tête de liste « Notre parti c’est Lille », a lancé sa première réunion publique à partir de Lille Sud mercredi soir. « Normal de commencer par un quartier où la vie est dure quand on prône le retour à une ville douce ».
by Publié le« Je ne suis pas le style bobo, plutôt le style Momo »
Quand on prône une ville douce, autant commencer par « les quartiers où la vie est la plus dure ». Fort de cette logique, Marc-Philippe Daubresse, Les Républicains, tête de la liste « Notre parti c’est Lille » a, dans le cadre des élections municipales, décidé de lancer sa première réunion publique à partir de Lille-Sud. Un quartier de plus de 20 000 habitants composé « de plusieurs petits villages qui ont perdu leur âme ». « Un quartier où le déclic aurait pu se produire (comprendre qu’il n’a pas eu lieu) après les grandes opérations de rénovation urbaine. »
Alignant un CV long comme le bras (ministre du Logement, de la Jeunesse et des Solidarités…), 18 campagnes électorales au compteur, se réclamant du « frère » Jean-Louis Borloo et de façon plus étonnante répétant à l’envi une filiation tirée du « consensus à la Pierre Mauroy », le candidat, 66 ans, a abordé toutes les grandes thématiques fédératrices : logement, commerce de proximité, emploi pour les habitants du quartier, sécurité… Avec quelques singularités.
« Plus de moyens dans le sport »
La première est la volonté déclarée de « mettre plus de moyens dans le sport » et de rendre à l’adjoint qui s’occupe de cette mission « toute la place qu’il mérite ». La deuxième est la création d’un service de médiation sociale directement joignable via un numéro de portable et assurant « la présence dans la demi-heure de deux personnes au minimum en cas de problème »… La troisième est la volonté de mettre en place un contrat pluriannuel garantissant les moyens des associations…
Fort de « son expérience (sénateur, ex-maire de Lambersart…), de « sa carrure », Marc-Philippe Daubresse a évoqué la création d’un guichet unique pour l’emploi, la rénovation thermique des logements, la non-augmentation de la taxe foncière taclant la majorité en place d’un cinglant « plus 27 % »… Puisque l’on aborde les sujets qui fâchent et que l’adversaire déclaré est Martine Aubry, maire sortant « dont on ne sait pas si elle se représentera et, si elle le fait, si elle ira au bout de son mandat » (*), le candidat a rejoint la liste des champions de la non bétonnisation. Avec une petite caractéristique tout de même : « Je ne suis pas le style bobo, plutôt le style Momo ». Celui du beffroi , et pas de la friterie évidemment.
(*) La maire de Lille a depuis déclaré sa candidature et annoncé que si elle était élue, elle irait au bout de son mandat.