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Pendant trois mois, vingt CRS venant de cinq compagnies au nord de Paris ont participé – en tenue de pompier – aux interventions de secours à personnes, dans les ambulances de la caserne Lille-Malus.

Dans le centre de Lille, des CRS dans les ambulances des pompiers

Pendant trois mois, vingt CRS de la région ont accompagné les pompiers de la caserne Lille-Malus lors de leurs interventions de secours à personnes. Objectif pour les policiers : observer les gestes de secourisme du quotidien dans des conditions réelles, afin ensuite de pouvoir mieux prendre en charge – seuls cette fois – des victimes sur les zones d’attentats.

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Depuis les attentats de 2015, les policiers, gendarmes, pompiers ou urgentistes des Samu ont revu leurs doctrines d’intervention sur des zones de tueries où des terroristes seraient susceptibles d’être encore présents. Chez les CRS, les missions sont ainsi doubles : neutraliser les assaillants, mais aussi secourir les premières victimes là où les secours traditionnels (pompiers, Samu) ne peuvent pas encore pénétrer. Les policiers CRS disposent d’équipements spéciaux (un gilet contenant 17 kilos de matériel pour les blessures par arme à feu et/ou explosions), auxquels s’ajoute une formation poussée aux gestes de première urgence (« Secours opérationnel niveau 2 »). Elle comprend désormais un « stage pratique ».

Dans les quartiers Vauban, Centre et Moulins

À Lille, il a eu lieu dans les ambulances des pompiers de Lille-Malus, qui couvrent notamment les quartiers Vauban, Centre et Moulins. Pendant trois mois, vingt policiers de cinq compagnies au nord de Paris (dont celle de Lambersart) ont troqué l’uniforme de CRS contre la tenue de sapeur-pompier. « On a depuis longtemps une culture du secourisme, avec les nageurs-sauveteurs, explique le major Christophe Hubaut, attaché à la direction zonale des CRS du Nord. Là, on est montés dans les ambulances, à raison de deux fois douze heures de garde chacun, d’abord pour observer le travail des pompiers auprès des victimes. »

Malaises, arrêts cardiaques, hémorragies

Pas – heureusement – d’attentat, mais des missions classiques : malaises, arrêts cardiaques, blessures, hémorragies, brancardages, etc. En 2018, la caserne Malus a compté 6 500 interventions, dont 80 % de secours à personnes. Les sorties avec les CRS ont donc été nombreuses, et l’échange également bénéfique pour les soldats du feu : « L’opération a eu lieu d’abord à l’initiative des CR S, explique le commandant Christophe Di Girolamo, chef du centre de secours lillois. Mais elle a aussi permis à nos pompiers, plus habitués à l’urgence dans un contexte normal, d’échanger avec les CRS sur les procédures attentats, de revoir leur matériel, etc. »

Le stage d’immersion s’est achevé le 22 novembre. Une nouvelle session est prévue à l’automne 2020.