Trente-deux diplômés dont dix maîtres artisans : une première depuis longtemps dans le Puy-de-Dôme
Les talents de l’artisanat à l’honneur, voilà qui fait un peu ronflant comme titre. Mais, à l’occasion de l’assemblée générale de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Puy-de-Dôme, c’est bien ce qui s’est passé. Et on ne va pas bouder son plaisir !
Les lauréats ont leur diplômes en main. Des mois de formations récompensés. Un métier dans les mains et une passion dans le cœur.
Évidemment que le second round de l’assemblée générale de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Puy-de-Dome (CMA 63), lundi 25 novembre, à l’Institut des métiers de Clermont-Ferrand, était plutôt convivial. Et c’est un euphémisme.
Parce que 2019 est tout de même à marquer d’une pierre blanche
À côté des traditionnels, mais néanmoins méritants diplômés des certificats et brevets techniques des métiers de prothésistes dentaires, toiletteur canin et félin, vendeur en boulangerie-pâtisserie ou du diplôme d’assistant de dirigeant d’entreprise artisanales, c’est bien l’excellence de l’artisanat qui s’est alignée devant le président de la CMA 63, Jean-Luc Helbert.
Huit hommes et deux femmes ont reçu le titre de maître artisan
« Dix, s’est délecté Jean-Luc Helbert. Ce n’était pas arrivé depuis longtemps ». Soupire. « On avait délaissé cette distinction et pourtant… Il n’y en a que 82 dans le Puy-de-Dôme. Dix de plus cette année… Je suis très fier » a-t-il lancé ému.
Tous ces artisans exercent dans le Puy-de-Dôme. Ils sont maçons, peintre en décor, menuisier, boulanger-pâtissier, boucher charcutier, électricien, charcutier traiteur, créateur, restaurateur de céramique… Vous les reconnaîtrez, leur logo est désormais rouge au lieu de bleu.
« Une reconnaissance d’années de travail » a souligné Laurent Bouchardon, peintre en décor. « Une justification nécessaire pour mon travail et celui de mes gars » a réagi Guillaume Toinet, maçon… De l’émotion à l’état pur. Un savoir-faire récompensé.
La Chambre de métiers en pleine période de transition
L’exercice est codifié. Il n’en est pas moins important. L’assemblée générale de la chambre de métiers et de l’artisanat du Puy-de-Dôme, s’est tenue lundi 25 novembre, à l’Institut des métiers de Clermont-Ferrand.
Que faut-il en retenir ?
Que la réforme de l’apprentissage est « une véritable transformation de l’écosystème de la formation en alternance ». Modification des modes de financement de centres de formation des apprentis, disparition des cartes régionales des formations, ouverture de centres de formation plus libre.
Bref, selon Jean-Luc Helbert, le président de la CMA, « l’apprentissage va passer d’une logique administrée à une logique de marché ». Ce qui veut dire concurrence. Conséquence pour les CMA, « elles n’interviendront plus pour enregistrer les contrats d’apprentissage ».
Rendre la CMA incontournable et utile
Comprendre, les chefs d’entreprise vont gentiment se passer d’elle. Un feu au lac qui pousse Jean-Luc Helbert à défendre « une offre de service complète » censée faciliter la vie des chefs d’entreprises. Notamment en matière de recrutement.
Et ce n’est pas rien lorsque l’on sait que la majorité des métiers de bouche et du bâtiment sont en tension. Objectif donc : « Faire connaître nos métiers et promouvoir nos formations ». Le tout en situation de concurrence accrue.
Où la CMA se doit d’être réactive notamment via le Centre de relation client (16.833 appels entrants en huit mois) et 2.576 visiteurs accueillis. Preuve de la réalité des besoins en conseils et accompagnement. Notamment pour les nouveaux avec « Bienvenu les artisans ». Et en matière de formation.
Cécile Bergougnoux