Les bus électrisent toujours autant les débats à la Métropole d'Orléans

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Les élus métropolitains d'Orléans ont profité du débat sur les orientations budgétaires pour remettre sur la table un sujet qui animera la prochaine campagne municipale…

On a parlé gros sous, jeudi 29 novembre, au conseil métropolitain, à Orléans. Mais finalement assez peu de chiffres. Car si les élus évoquaient ainsi les orientations budgétaires pour 2020, ils rentreront dans le détail le mois prochain, pour voter le budget. On peut quand même déjà dire qu’Orléans Métropole investira 335 millions d’euros l’année prochaine.

Parmi les dépenses importantes, une grosse enveloppe pour l’enseignement supérieur : afin de préparer l’implantation d’une partie de l’université sur le site de Porte Madeleine, en centre-ville (84 millions d’euros) ; et celle de deux grandes écoles (20,6 millions).

Citons encore une seconde phase de rénovation des quartiers des Chaises à Saint-Jean-de-La-Ruelle, de La Source et de l’Argonne à Orléans, pour 68,5 millions d’euros ou encore la gestion de l’espace public et des voiries communales, pour 31,7 millions d’euros.

Assez peu de discussions sur ses choix-là, seule la ville de Saran a estimé notamment que la Métropole faisait supporter aux villes des objectifs “un peu trop ambitieux, en voulant entrer dans le Top 15 des Métropoles”. Et que, s’agissant de l’espace public (chaussées, trottoirs, places), elle faisait “moins avec autant d’argent” que lorsque c’était la ville qui en avait la charge. “C’est faux !” s’est insurgé brièvement Olivier Carré, président de la Métropole.

Mais le vrai débat s'est tenu sur un terrain connu, dans cette enceinte. Celui du passage de la flotte de bus de l’agglomération (160 engins) au tout électrique d’ici 2025, pour environ 130 millions d’euros.

Une décision qui a toujours opposé Olivier Carré à ses anciens amis, Serge Grouard (ex-maire LR d’Orléans) et Florent Montillot (son ancien adjoint à l’Education), qui s'opposeront à lui lors des prochaines élections et militent pour l’hydrogène, comme cela a été mis en place dans certaines villes, comme à Auxerre ou Pau.

Électrique ou hydrogène ?

"Le coût d’un bus à hydrogène, c’est un million d’euros, a attaqué Bruno Malinverno, vice-président chargé des transports. Ça coûte deux fois plus cher qu’un bus électrique."

"On vous donnera les différences de coûts mais ce n’est pas cela, a répliqué Florent Montillot (UDI). Ce qui est certain, c’est que le coût de la maintenance et de l’alimentation sont moins importants pour l’hydrogène et l’autonomie est 5 à 10 fois supérieure à celle d’un bus électrique. François Bayrou à Pau a-t-il fait un choix si coûteux, tout comme la ville de Lille ?"

"À Lille, il y a les deux, électrique et hydrogène, a répondu Olivier Carré. Mais c’est l’ensemble des coûts qu’il faut regarder. Des choses sont tentées un peu partout, mais ce n’est pas mûr, il y aura des réseaux surtout mixtes. On sera les seuls à avoir un réseau décarboné à horizon 2030. C’est fiable et je démontrerai prochainement que financièrement on s’y retrouvera aussi."

Florent Buisson