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ABDOULAYE DIOUF SARR, ALLEGE DE 7 MILLIARDS

Vote du budget du ministère de la santé

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A l’occasion de la session de vote du budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale qui est de 191 milliards pour l’exercice 2020, les députés ont pointé du doigt le déficit de personnels, la rupture de médicaments, l’absence de plateaux techniques de qualité, le manque d'ambulances, la qualité de l'accueil ou l’inexistence de matériels. En guise de réponse, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr annonce, entre autres, la livraison de quatre (04) hôpitaux en construction à Touba, Sédhiou, Kaffrine et Kédougou en fin 2020. Le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale est passé de 198 milliards 856 millions F Cfa à 191 milliards 714 millions F Cfa, soit une baisse de 7 milliards pour l’exercice à venir. Déficit de personnels, rupture de médicaments, absence de plateaux techniques de qualité, manque d'ambulances, qualité de l'accueil ou inexistence de matériels. Les parlementaires ont fait passer tous les maux du secteur de la santé au scanner, à l’occasion du vote de budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale pour l’exercice 2020. C’est dire que les structures de santé, notamment les hôpitaux, sont selon eux un grand corps malade qu’il urge de soigner pour la prise en charge correcte des patients.

Et les députés, chacun en ce qui le concerne, n’ont pas manqué d’interpeller le ministre, Abdoulaye Diouf Sarr, sur les problèmes de sa localité. Adji Mergane Kanouté parlera ainsi du relèvement des plateaux médicaux, compte tenu de la forte demande, et du renforcement du personnel de santé dans certains hôpitaux, notamment en spécialistes, ophtalmologistes et orthopédistes à Kaolack. S’agissant du déficit de personnels, les députés Yaye Marième Kane et Diakhao Sané ont déploré l’absence de chirurgiens et de pédiatres, respectivement à Kanel et Sédhiou. Côté infrastructure, le députémaire de Médina Wandifa, s’est indigné de l’état de délabrement de la maternité de sa commune, pendant que Issa Sall souhaitait la construction d’un centre de santé à Tattaguine, commune de 80.000 habitants. Sur la question relative au financement des hôpitaux, c’est le député Pape Sagna Mbaye, qui plaidera pour l’augmentation de la subvention allouée à l’hôpital de Pikine à hauteur d’un milliard pour la prise en charge correcte des patients. Tout comme il a aussi été soulevé le besoin de financement de l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye qui reçoit une subvention de 200 millions. L’état des lieux du député, Ousmane Sonko, est allé plus loin que celui de ses camarades parlementaires.

Le leader du parti Pastef a pointé du doigt le mal à l’échelle nationale. Il soulignera qu’ « on a au Sénégal un médecin généraliste pour 59 000 habitants, alors que la norme est à 1 pour 10 000 habitants. On a une sage-femme pour 10 000 habitants là où les normes sont à une pour 6 000 habitants. Nous avons un infirmier pour 11 000 habitants là où les normes sont de 1 sur 3 000. Nous sommes donc très loin des normes ». Selon lui, « la santé est à la 7ème place des priorités budgétaires. Les infrastructures et le transport, le ministère du Pétrole et de l’énergie, celui des forces armées viennent avant la santé ». Le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale est passé de 198 milliards 856 millions 033 mille 250 F Cfa à 191 milliards 714 millions 747 mille 125 F Cfa, soit une baisse de 7 milliards 141 millions 286 mille 125 F Cfa pour le prochain exercice. « 04 HOPITAUX SERONT LIVRES EN FIN 2020 », DIXIT DIOUF SARR Pour Abdoulaye Diouf Sarr, les efforts vont se poursuivre en indiquant déjà que quatre (04) hôpitaux en construction à Touba, Sédhiou, Kaffrine et Kédougou seront livrés en fin 2020, et que Saint-Louis aura un nouvel hôpital. Il s’agit là, indique-t-il, d’une réponse à la forte demande. Dans le sillage des mesures, le ministre annoncera un Centre national d’oncologie pour le traitement des cancers en 2020. Cela constitue, a-t-il dit, l’investissement le plus important en Afrique occidentale.

S’agissant de la rupture de médicaments, Abdoulaye Diouf Sarr est revenu sur la stratégie africaine, notamment la mise en place de l’agence africaine de médicaments pour la promotion des médicaments. Il a aussi rappelé les efforts du gouvernement pour la spécialisation des médecins. « Nous payons l’inscription des médecins internes à hauteur de 500 mille pour leur formation », soulignera-t-il. Avant de poursuivre : « sur 62 internes, il n’y a que 6 qui ont accepté d’être recrutés. S’ils viennent demain, on les prendra pour être affectés dans les zones indiquées ». Le ministère a annoncé par ailleurs la tenue d’un Forum national des « badienou gox », le 26 décembre, pour élaborer une feuille de route déclinant leurs différentes interventions.